¤¤¤ ÉGLISE SAINT MARTIAL ET SAINT PAUL A GUERET EN LIMOUSIN ¤¤¤

[-03 FEVRIER 1457 - ARRIVÉE D'ESTOILE EN L'ÉGLISE DE GUERET]

EStoile était arrivée depuis peu en région limousine et notamment à Guéret ou elle entra dans l'Eglise.
Très fervente ... ce serait bien embêtant qu'elle ne le soit pas en tant que diaconesse ... elle récita donc à haute voix plusieurs prières pour qu'Arsitote s'imprègne bien en elle et lui donne la serennité necessaire à ce jour d'hui.
EStoile s'agenouilla , les bras levés en croix:

Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinius;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.
Amen.

Elle exprima aussi cette seconde prière qui lui redonnait toujours courage et force face à l'adversité :

Mon Dieu,
donne-moi la
Sérénité
d'accepter les choses
que je puis changer.
Le Courage de
changer les choses que je peux
et la Sagesse
d'en connaître la différence.
. . . en vivant un jour à la fois;
en jouissant d'un moment à la fois,
en acceptant l'adversité comme
le chemin de la paix;
en prenant, comme lui, ce monde
plein de fautes tel qu'il est, pas
comme je le voudrais;
Confiant qu'il arrangera toutes choses
pour le mieux, si je me soumets à
Sa Volonté;
pour que je sois raisonnablement
heureux dans cette vie,
et la félicité avec Lui
pour l'éternité dans l'autre.
Amen

Puis elle termina sa trilogie apostolique par un credo :



Ala fin , elle resta plusieurs minutes sans bouger , ensuite se releva puis repartit du lieu saint avec humilité non sans avoir allumé un cierge signe de la lumière qui se devait de briller en chaque âme ici bas...


La force de la prière salvatrice l'aidait chaque jour à essayer de faire comprendre qu'en chaque être régnait ce petit plus qu'il ne voyait pas toujours aveuglé sous le pids du quotidien et des contingences personelles.

**** IJARKOR ****

Ijarkor a écrit:

Passant dans l'église, Ijarkor vit deux dames qu'il ne connaissait pas en train de se recueillir. Le curé attendit qu'elles aient terminé leurs prières pour aller les saluer.

Bonjour mesdames. Je suis Ijarkor, le curé de cette paroisse. Je vous souhaite la bienvenue à Guéret, et j'espère que vous avez trouvé de quoi vous loger confortablement.

Si je puis vous être d'une aide quelconque, n'hésitez pas à me solliciter. Les temps sont rudes en Limousin pour les voyageurs, à cause de l'épidémie de peste qui sévit. Guéret est pour le moment épargné par la maladie, mais nul ne sait si cela va durer.

EStoile prit la main de Nennya dans la sienne comme pour lui apporter paix et réconfort puis .... elle entendit une voix ... elle aurait bien voulut dire à Nennya , tiens c'est Gaby-Michmich, ton ange qui nous parle mais elle se retint car elle n'était pas chez elle à Bayeux.
Aussi elle se retourna et vit le curé qui se présentait comme tel :

Citation :

Bonjour mesdames. Je suis Ijarkor, le curé de cette paroisse. Je vous souhaite la bienvenue à Guéret, et j'espère que vous avez trouvé de quoi vous loger confortablement.

Si je puis vous être d'une aide quelconque, n'hésitez pas à me solliciter. Les temps sont rudes en Limousin pour les voyageurs, à cause de l'épidémie de peste qui sévit. Guéret est pour le moment épargné par la maladie, mais nul ne sait si cela va durer.

- Boujou confrère , enchantée de vous rencontrer je me présente :
- Estoile d'EsQuaLyBur dite EStoile , diaconesse de Bayeux ,

- et voici une amie Dame Nennya avec plein de particules comme celle de Vicomtesse du Mont Saint Michel entre autre ... ... EStoile fit à ce moment là un clin d'oeil à la miss qui avait enlevé sa main de la sienne , entendant elle aussi une voix ... ... disons que pour faire court , nous sommes ici pour venir en aide aux populations touchées par ce terrible fléau de peste noire qui ravage vos régions , bourgades et villes alentours.

- C'est très gentil à vous de vous préoccuper de noter séjour mais nous sommes déjà logées au Castel de la Grillière.

- et vous comment vivez -vous tout ceci avec vos ouialles , sont-elles apeurées , vous en parlent-elles de cette peste qui sévit ; racontez nous donc où cela est le plus preignant , ce qui pourrait nous aider à mieux mener notre tâche ?

EStoile avait soif tout à coup d'avoir tant parlé , les prières et tout le blabla ... ça valait bien une fiole de Calva , mais là devant cet homme qu'elle ne connaissait pas , elle ne pouvait s'en enfiler une bonne rasade ... aussi elle attendit patiemment en souriant lègèrement ... fallait pas l'affoler non plus .........................................................................

EStoile émietta délicatement le morceau de miche en lui souriant et ............. quant il regardait ailleurs ... la beauté de Nennya n'étant à nulle autre pareille , même un curé ne pouvait s'emêcher d'admirer son fort joli minois ... aussi la diaconesse s'engoinffra de gros morceaux de pain tellement elle avait faim ,; elle fit de même avce le jambon et vida cul sec le verre de prugne offerte... enfin rassasiée , elle lui répondit:

IL est vrai qu'en taverne vos ouailles se sentent peu concernées par ce fléau qui je l'espère n'atteindra pas votre charmante ville ... il nous faut prier encore et encore pour que cela n'arrive pas jusqu'ici ...
Mais j'y pense dimanche , messe vous faites ; il serait peut-être judicieux de leurs rappelez que la peste tout comme le don de soi ou la simple amitié n'ont pas de frontières ... enfin , je vous suggère cela mais vous ferez bien comme vous le souhaiterez.

Le calva lui manquait ou quoi ??? ... voilà qu'EStoile avait de nouveau soif ... la fatigue peut-être ... ou la rude tâche qui l'attendait de faire calciner tous les corps des pestiférés ???

Je vois aussi qu'en tant qu'homme déglise vous avez un oeil averti , en effet je suis aussi Templière et je sers dans cet ordre là ; aussi je serais heureuse de faire la connaissance du frère templier que vous me dites s'appeler Messire Paul Blackathena ??? ... je ne le connais point encore , mais nous sommes si nombreux à Villeneuve du Temple.

EStoile chercha dans sa besace-à-tout-faire-de-tout-qui-y'était-que-quand-elle-cherchait-une-chose-que-évidement-elle-ne-la-trouvait-pas-de-suite ; tient une fiole de calva qui traine dans le fond ... quelle bonne nouvelle se dit-elle intérieurement.

Je vais bien sûr vous donner une copie de ce que je possède et ce qui nous a été remis pour à la fois remédier à ce mal et l'endiguer de la meilleure façon qui soit afin de protéger les populations de sa dangereuse prolifération ... ! ainsi-font-font-font- les petites marionettes... ça rime ... pfffffffffffffff .... !

****NENNYA****

Nennya a écrit:

Nennya écouta attentivement le Curé de Guéret et conscentit parfaitement à ce qu'il disait. Elle se devait de diffuser un savoir, des conseils, son rôle était de les protéger avec ses moyens.


-Je suis parfaitement d'accord les conseils doivent être diffusés.

Il servit de la prune, elle, qui n'avait pas pu en goûter à son mariage pour cause d'accouchement express, elle y trempa délicieusement ses lèvres. Elle pris un petit bout de jambon, et remercia l'homme pour sa bienveillance.
Concernant cela, Nennya avait fait un parchemin de sa propre initiative avec ses conseils et les signes du fléau. Elle déroula celui-ci.

-Tenez mon père.



Elle lui présenta modestement les conseils de l'Hôtel Dieu.

-J'ose espérer que cela servira mon père.

Puis reprenant sur autre chose, elle dit d'une voix douce:

-Merci pour votre accueil, cela ma va droit au coeur. N'est-ce pas Estoile?Voyant que celle ci appréciait la prune.

Ijarkor a écrit:

Les Fidèles s'étant installés, Ijarkor put commencer l'Office.

Bonjour mes amis.
Le froid et la neige recouvrent encore notre beau village, mais chaque matin, le soleil de lève un peu plus tôt et si ses rayons sont encore froids, ils nous illuminent chaque jour plus longtemps.
Alors, en levant les yeux vers lui, n'oubliez pas qu'il est la demeure des Saints et des Justes; aussi, de même que la chaleur de son feu réchauffe notre peau, laissons les paroles que nous ont laissé les hommes Vertueux des temps passés réchauffer notre cœur.
Écoutons donc l'une des méditation de Saint-Barnabé:

Et Ijarkor ouvrit un livre intitulé « Les dix méditations de Saint-Barnabé », sur lequel figurait un portrait du Saint guérissant un malade.

Citation :

Septième Méditation
Se promenant entre Saintes et La Rochelle, Barnabé rencontra un homme, sur le bord du chemin, assit sur un tronc couché sur le sol, il pleurait. Barnabé s’arrêta et s’assit à côté de lui. L’homme ne se fit pas prier, à peine assit, il raconta tous ses malheurs à Barnabé, il avait vraiment besoin de parler. Sa femme était partie, sa récolte avait été miséreuse, deux de ses quatre vaches étaient mortes, ses amis lui avaient tourné le dos, bref, ces derniers temps n'avaient pas été rose pour cet homme. Alors Barnabé lui raconta cette histoire :
Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits.
L’animal gémit pitoyablement pendant des heures et le fermier se demandait bien ce qu’il allait faire. Finalement, il se rappela que l’animal était vieux et que, de toutes façons, le puits devait disparaître. Il en conclut donc qu'il n’était pas rentable de tenter de récupérer l’âne.
Il appela tous ses voisins et leur demanda de venir l’aider. Chacun saisit une pelle et ils commencèrent à combler le puits. Au début, l’âne, réalisant ce qui se produisait, se mit à crier terriblement. Puis, à la stupéfaction de tout le monde, il se tût.
Quelques pelletées plus tard, poussé par la curiosité, le fermier regarda finalement dans le fond du puits et fut étonné...
A chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l’âne réagissait aussitôt : il se secouait pour enlever la terre de son dos et piétinait ensuite le sol sous ses sabots. Pendant que les voisins du fermier continuaient à jeter de la terre sur l’animal, il se secouait et montait toujours plus haut. Bientôt, tous furent stupéfaits de voir l’âne sortir du puits et se mettre à trotter !
La vie va essayer de vous engloutir sous toutes sortes d’ordures et de décombres. Pour se sortir du trou ? Se secouer pour avancer ; chacun de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en n’arrêtant jamais de nous battre.

Barnabé se releva, pris l’homme par l’épaule, pris la corde attachée aux deux vaches du fermier, et ramena tout le petit monde à Saintes…

Ijarkor referma le Livre avant de reprendre la parole.

Pourquoi vous ai-je raconté cette histoire ? A cause de la Peste !

Dimanche dernier, nous avons vu que l'origine de ce fléau ne doit pas être recherché ni du côté de la Bête Sans Nom, ni du côté du Très Haut. Alors, d'où vient-elle ?
La vérité est que la peste n'est rien d'autre que l'une de ses « ordures » dont parlait Saint-Barnabé. Et si notre Créateur a créé un monde où de tels fléaux peuvent d'abattre à tout moment, c'est justement pour que nous luttions ensembles contre eux, et que par cette lutte, nous progressions spirituellement et construisions main dans la main l'Amitié Aristotélicienne qu'Il souhaite.

Heureusement, nous, les hommes, avons créé une arme contre de tels fléaux: il s'agit de la Médecine. Cette semaine, Dame Nennya, la Rectrice de l'Hôtel-Dieu, est venue dans notre duché pour faire profiter les Limousins de ses vastes connaissances. Des membres de l'Ordre Royal de la Licorne sont en route pour protéger nos routes, et d'autres Ordres royaux ont été appelés. Ainsi, la peste, ce grand malheur qui ne connait ni les frontières ni les différences entre les hommes, est l'occasion d'une coopération qui elle-même dépasse les frontières et les catégories sociales.

Espérons qu'une fois la maladie disparue, nous n'oublierons pas l'esprit d'amitié et d'entraide qui s'est installé en Limousin, et qu'ainsi cette peste infâme nous ait fait progresser vers plus de générosité et de tolérance les uns envers les autres.

A présent, je vais laisser la parole à Dame Estoile, diaconesse de Bayeux, en Normandie. Dame Estoile est venue en compagnie de la rectrice de l'Hôtel-Dieu pour participer à la lutte contre la peste. Elle réside en ce moment près de Gueret, et a accepté de conduire la prière ce dimanche.
Et Ijarkor descendit du préchoir pour inviter Estoile à y monter.

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Estoile écouta attentivement le prêche du curé et quant elle entendit ses mots ... " la peste n'est rien d'autre que l'une de ses « ordures ", elle ne pût s'empêcher de tressaillir intérieurement quelques instants ... pour être une ordure c'en était bien une qui décimait toute une région et en cela il fallait agir vite .
Elle trouva que le prêtre s'y prenait à merveille pour choisir ses mots et savoir parler sciemment et fermement à ses paroissiens.

Invitée à monter au prêchoir , ce qu'elle fit de suite , elle murmura au curé Ijarkor... COMMENT ils en sont sages vos ouailles ? ... il n'eut pas le temps de répondre que déjà elle allait s'adresser au guéretois ... Quant .... les yeux en l'air ; elle tourna rapidement sept fois la langue dans sa bouche car Guéret n'étant pas Bayeux , elle ne se voyait pas leurs dire comme à son accoutumée ... Boujou EL MONDO PEUPLE DE GUERET .... comment cela va-t-il bien en ce jour d'hui ??? ....et à ce moment précis en l'église de l' Amitié sur l'Aure à Bayeux; elle avait l'habitude de leurs lancer des sucettes au calva pour qu'ils l'écoutent .... ce n'était pas du calva , mais ça y ressemblait et c'était suffisant pour qu'ils l'entendent ... les bayeusiens, sacrés grands fêtards n'avaient pas toujours leurs oreilles dûment bien ouvertes le dimanche matin et ce loin s'en faut ; alors elle les réveillait à sa manière sinon ils s'endormaient pendant ses lecture ; elle devait avoir une voix soporifique. Aussi , n'étant pas dans sa normandie natale , elle fit simple

- Bonjour cher peuple de Guéret et Merci à vous et votre curé Ijarkor de m'acceuillir si gentiment .-
- je vais donc dès à présent , vous citer une prière de Saint Roch , prière salvatrice qui permet de venir en aide à ceux affectés par la peste et d'ainsi les aider dans leur si douloureux malheur, eux et leurs familles :

Ouvrant le livre des vertus à la page convenue , elle continua ainsi:

Citation :

O SAINT ROCH, O ARISTOTE
Prêtez-nous, O choeurs angéliques,
Vos voix et vos concerts pieux,
Pour chanter par de saints cantiques,
Saint Roch, le patron de ces lieux.
O Saint Roch, O Aristote,
De ton bras, nous venons implorer le secours,
Garde nous de la peste, entends notre prière,
Et soutiens tes enfants toujours.
Très Haut dès qu'il lui donna son coeur.
Non jamais pour lui d'autre Maître
Pour lui jamais d'autre bonheur.
Il part et ne prend pour partage
Que le bâton de pèlerin
Le ciel veille sur son jeune âge
Les anges gardent son chemin

tendant le livre saint vers l'assemblée des fidèles, ...tous ensemble ils reprirent avec elle la prière qu'elle récita une seconde fois.

La Blackney écouta avec attention les paroles du curé de Guéret, qui s'affola au mot peste, peut être pour faire réagir les ouailles venus écouter. Il semblait à la jeune femme qu'il n'y avait pas la peste dans cette ville, mais elle pensa que c'était pour l'ensemble du Limousin. S'unir, lutter étaient des moyens, la jeune femme devint rouge à l'évocation de son nom, rouge cramoisie, mais c'était habituel chez elle, on la traitait parfois d'insolente, pourtant, elle n'avait fait que rougir.

Puis, ce fut l'appel à la diaconesse de Bayeux, son amie, qui avait pris pour l'occasion, un ton plutôt calme, elle ne la connaissait pas comme cela. La bella Estoile appela à prier Saint Roche, et Nennya baissa la tête pour réciter la liturgie. La médecine était présente sur les terres limousines, mais prier sauverait de nombreuses âmes alors elle récita une deuxième fois la prière. La Blackney ne plaisantait pas avec ce genre de choses. Le fléau était très sérieux et avait ce caractère foudroyant, elle se devait de faire quelque chose de ses petites mains.
Avant de faire plier un Blackney ou pire une Mont Saint Michel, il faudrait peut-être quelques armées...
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Arthaud ne put s'empecher de fremir quand elle entendit la diaconesse de Bayeux préchait
Cet accent ,qu'elle n'avait point entendu depusi des lustres ,la ramena vers sa normandie ,son vert pays. De plus en plus ,Arthaud y songeait,surtout depuis le courrier de sa soeur; Ce pouvait il que d'autres membres de sa famille aient survécus. Elle frémit
Chassant ces idées,elle revint à la réalité et pria avec le reste de l'assemblée
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Ijarkor chanta avec les autres la prière à Saint-Roch, qu'embellissait la voie mélodieuse de la diaconesse. Puis, il se leva et la rejoignit au préchoir.

Merci ma sœur pour cette belle prière particulièrement adaptée à ce temps et à ce lieu.

Puis, se tournant vers les Fidèles.

A présent, que ceux qui le souhaitent nous rejoignent près de l'autel pour communier grâce au partage du pain et du vin, qui n'est autre que la matérialisation du partage de notre Foi.



Allez en paix mes amis, et que cette paix s'accompagne d'une bonne santé, que vous saurez préserver grâce aux conseils et aux remèdes des médecins.
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EStoile s'approcha de l'hotel partageant avec les fidèles le pain et le vin rappellant le sacrement de la communion en la foi aristotélicienne.

Elle s'abstint de boire trop de prunes même si d'envie par avance , ses papilles lui en faisait saliver la bouche ... aussi , à la place elle murmura au curé :

- Merci beaucoup cher frère de cette messe qui me fût avec vous très agréable de conduire ; j'espère que nous aurons l'occasion de nous croiser autrement ... réfléchissant quelque peu , les yeux rivés sur une clé d'ogive qui ornait le plafond de l'église ... tiens , que nennie ... je vous invite à boire le verre de l'amitié en taverne , plait-il ?
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La dernière phrase de la diaconesse alluma une lueur dans le regard fatigué du curé.

Tiens... Ca alors ! A vous aussi la messe donne soif ? Je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul alors Sainte-Boulasse soit louée !

Allons donc comparer les différentes liqueurs de prunes des tavernes de Gueret. Nous devons nous assurer que les taverniers ne servent pas n'importe quoi à mes paroissiens: c'est une oeuvre de salubrité publique ! D'ailleurs, j'y consacre fréquemment mes dimanche après-midi. Et je suis curieux de connaitre votre avis éclairé.

Et tout en rangeant les ustensiles rituels de la communions, Ijarkor ajouta:

Je suppose que vous serez d'accord avec moi sur le fait qu'en tant que clerc de TOUS les habitants de ce village, je ne peux privilégier une taverne par rapport à une autre. Il me faut donc les visiter toutes; et je suis certain que vous en faites autant à Bayeux, non ?
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Nennya priait, quand l'idée d'une ballade en taverne circula dans sa ptite tête...qui se souvenait de la jeune Blackney arrivant en Normandie et roulant sous la table après quelques calva?Peu de monde...elle aimait traîner quand le blues lui prenait dans ces lieux, que de bons souvenirs!
La jeune femme s'approcha curieuse et admirative:

-Mon père, mon amie, voici une messe qui m'a beaucoup touché.

Puis ajoutant avec un clin d'oeil:

-J'ai entendu dire qu'un tour des tavernes seraient bienvenu, puis-je vous accompagner?dit-elle timidement mais avec ce sourire radieux qui collait à sa personnalité.
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Tout en rangeant les ustensiles rituels de la communion, Ijarkor répondit à la Diacaonesse

Tiens... Ca alors vous aussi la messe donne soif ? Je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul alors Sainte-Boulasse soit louée !

Et ... tatati et tatata ... voilà t'y pô qu'il blabatait assurément à donf sur le fait qu'il fallait comparer les différentes liqueurs de prunes des tavernes de Gueret pour s'assurer que les taverniers ne servaient pas n'importe quoi à ses paroissiens ... qui plus est ajouta-t-il :

c'est une oeuvre de salubrité publique !

Ainsi tout comme à bayeux il y consacrait lui QUE SES DIMANCHES APRES MIDI ... il n eva s'en dire que la diaconesse y allait bien plus souvent et bien tard le soir et que c'est bien pour ça qu'elle avait la pépie... (pépie = envie de boire++-)... et qu'elle était en manque de calva ... on devait s'en assurer lui dit-il et ne pas faire privilégier une taverne à une autre ... top là mon gars t'es mon pote ... c'était alors chose qu'il falait entendre , donc de ce fait entendue :

Oui mon père , allons-y de ce pas ... Nennya , viens donc goûtez la bonne prune de Guéret ; le père Ijarkor nous invite à faire le tour de TOUTES les tavernes pour ne pas faire de différences entre-elles ... on ne va pas se gêner non plus ... c'est si gentiment proposé ... et puis à Bayeux ou à Avranches et ce dans toute la normandie confondue , nous faisons de même ... allons-y donc gaiement ... alors Nennay prend donc mon bras gauche à défaut de Valentin à l'horizon pour toi comme pour moi le 14 de ce mois ... et vous mon père mon bras droit , réserve toutes gardées comme il se doit ... n'en est-il pas mieux ainsi ???

Les trois compères , prirent Dame Arthaud au passage et en gais lurons , ils se rendirent à la première taverne qui se présentait à eux pour y goûter la prugne du pays en Limousin Comté de la Marche........ En chemin EStoile leurs glissa ceci :

Savez-vous que Bayeux est la ville Enchanteresse de l'Amour et de l'Ivresse , autant vous dire que la fête bat son plein tous les jours là-bas et ce jusqu'à tard dans la nuit ....................................

L'amour valait mieux pour l'instant ne plus y penser... trop de douloureux souvenir en pensant à son OPhi disparu pour toujours mais l'ivresseeeeeeeeeeeeee ... que de souvenirs !!!

Si vous passez par Bayeux un jour vous en êtes les bienvenus , vous et quelque soit vos ouailles, foi d'Estoile je vous le garantis !!!
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Ijarkor
Curé de Guéret



[ Dimanche 15 février 1457 : Mariage de Silviae et Delorbe]



Dans la clarté de l'air froid de l'hiver, un rayon de soleil illuminait l'église de Guéret quand Ijarkor vint l'ouvrir.

Voila un heureux présage, pour cette journée, ainsi que pour la suite de la vie des deux futurs mariés, se dit le curé.

Ijarkor entrouvrit la porte. La neige devant l'entrée avait été dégagée. Il avait hâte que les invités arrivent, car un vent frais balayait la place et tentait sans vergogne d'introduire du givre à l'intérieur de l'Eglise.

Ijarkor resta devant l'entrée, mais en se tenant à l'intérieur pour se protéger du vent. Il se prépara à accueillir invités et paroissiens.

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EStoile étant arrivée à Guéret en compagnie de son Amie Dame Nennya Vicomtesse du Mont Saint Michel en autre de ses nombreux titres dont surtout celui de Rectrice de l\'Hotel Dieu.

Toutes deux étaient arrivées en Limousin depuis maintenant une bonne quinzaine de jours afin de soigner les malades atteints du mécréant fléau de la peste qui décimait toute les populations alentours.

EStoile avait aussi surtout en charge pour le salut de leurs âmes, agissant en tant que Diaconesse à Bayeux en normandie de faire brûler les corps des pestiférés condamnés à ne plus exister sur terre pour rejoindre en son sein ce bon Aristote qui les accueillait normalment tous là-haut dans ces cieux ci divins

EStoile avait reçu un faire part de mariage mais en fût étonnée car elle ne connaissait pas les mariés ni d\'Adam , ni d\'Eve ... quelques personnes rencontrées ici et là en Guéret ... en autre un personnage principal s\'il en est , soit le curé de Guéret.

Ce cher Ijarkor qui lui avait fait honneur de célébrer en sa compagnie la précédente messe dominicale du 8 Février.

Aussi EStoile reconnut t-elle en l\'assemblée encore peu dense à l\'instant même de son entrée en ce lieu saint, de Madame Aimadina la mairesse de Guéret.
Elle la salua d\'un signe de tête ne voulant pas la déranger plus avant car elle était agenouillée à certainement on l\'espère pour elle réciter une prière rédemptrice et somme toute salvatrice ... chacun ses pêchés, chacun ses prières ... Aristote et ses accolytes jugeront à la fin de la vie de chacun ici bas sur terre.

EStoile qui ne s\'en cachait pas à Bayeux mais qui n\'avait même pas eu l\'ocassion d\'en parler à Ijarkor ... le tour des tavernes limousines n\'ayant même pas suffit à tout se dire de leurs vies si remplies ... donc EStoile possédait un don d\'ubiquité donné par ses anges quand en ce 11 mai de l\'an de grâce 1456, elle fût laissée pour morte sur la route de Fougères à Avranches par des Bretons peu scrupluleux qui l\'avaient transpercées de 33 coups d\'épées.... ahhhhh .... ouiiiiiiii ... sur que ça laisse des traces ; mais la traces rimant avec grâce; elle en avait reçu un don bien pratiqueà utiliser ; il va de soi avec modération bien sûr.

C\'est vrai que ça faisait beucoup pour une même personne et que 45 jours bloquée à Avranches lui ont permis de se remettre bien en état pour à nouveau croquer la vie à pleine dents ... Ce qu\'elle n\'avait de cesse de faire d\'ores et déjà , ici et maintenant et puis ailleurs car étant elle aussi agenouillée pour normalement prier ... ses pensées comme à l\'accoutumée s\'en allait d\'un endroit à l\'autre dans sa tête à l\'imaginatin débordante .....Mais bien sûr que oui , le don d\'ubiquité permet d\'être en deux endroits différents même très éloignés ...

Si bien que la belle Diaconesse au coeur de cette pleine moitié de Février était à la fois en train de faire un mariage à Bayeux ; celui de Cherry et de son futur époux Madpompon ET.... dans le même temps aussi d\'assister à celui-ci sus nommé dans le faire-part reçu des futurs épousés en les personnes de Silviae et Ismaël Delorbe bientôt présent dans l\'édifice religieux.

De son coté à Bayeux , les invités arrivaient doucement et EStoile attendait que tout ce petit monde endimanché prenne place naturellement.

Cela avait tout de même du bon d\'avoir ce don d\'ubiquité ; EStoile n\'en abusait jamais mais l\'utilisait toujours à bon escient quant il lui était incapable de procéder autrement.

Là , elle se dit qu\'elle verrait à nouveau ce cher Ijarkor officier pour un mariage et que les us et coutûmes changeant peut-être d\'une région à l\'autre ; elle pourrait ainsi apprendre de nouvelles choses qui plutard lui serviraient peut-être ???

Aussi en comtemplation devant un très beau vitrail qui lui faisait face , elle pria intensément pour que chaque personne en sa juste mesure trouve sa place en ce bas monde et aussi pour que la paix règne sur la terre comme au ciel ; la même pour tout le monde bien entendu, les clivages n\'avait pas lieu de citer dans le coeur d\'EStoile, tout le monde étant logés à la même enseigne !!!

Ansi soit-elle !!! ................

(LE MARIAGE CONTINUAIT ,ON EN ETAIT A L'ECHANGE DES ALLIANCES ET ESTOILE, ELLE ETAIT TOUJOURS DASN SES PENSEES COMME HYPNOPTISEE ... )



WWWWwwwwizzZZZzzzz --- BBBbbbbOOOooooUUUuuuMMMmmmmm --- HHHhhhhUUUuuuEEeeeeeeee--- le tintamarre qu'il y'avait pas dans la tête d'Estoile ... elle avait de son côté fini sa messe de mariage à Bayeux signifiant aux troubadours de jouer un bel air de circonstance ... quant à la place dans ses oreilles elle entendit ceci ... ça y ressemblait mais ce n'était tout de même pas la même chose ... aussi elle se connecta avec ses protégés d'anges et leurs dit d'ârrêter leurs jeux idiots pour qu'enfin elle se concentre sur les mariés qui offficialisaient leur union devant Dieu et les hommes.

Décidémment ce n'était pas son jour car il lui fût remis à cet instant précis un plis de Nennya son amie lui indiquant qu'elle devait faire fissa ses bagages car la Normandie les attendait dans les plus brefs délais... Que nennie se dit-elle ... la Normandie les attendra bien encore un peu , au moins le temps que la cérémonie ne finisse .

Un mariage était toujours la plus belle messe à laquelle il était donné à la fois d'officier ou d'assister et cela comblait EStoile qui romantiquement se délectatait suavement dans ce genre d'évements si heureux.

Qui plus est Ijarkor , le curé excellait d'un savoir faire en la matière qui ravissait la Diaconesse au plus haut point ... elle en avait appris des choses à se côtés et il lui serait bien difficile de l'oublier tant sa largesse d'esprit , son sourire , son accueil chaleureux l'avait marquée... et c'était pas tout de le penser ... vallait mieux pour elle ne pas être trop près de lui ... !!!

Cela lui rappelait le père Ossian qui avant d'être curé était à Bayeux un diacre adulé de tous et surtout Toutes... et Dieu sait combien , elles purent lui courir après jusqu'à ce qu'il ne prononçassent ses voeux définitifs faisant de lui un nom de moins sur leurs listes de bayeusiennes en recherche de l'âme soeur.

L'eau avait bien coulée sur les ponts depuis ; OSSian s'en était retourné en son Écosse natale puis EStoile et son amie Lodania avaient enfin trouvé l'amour.... Le plus grand , le plus beau , le plus magnifique .... MAIS .... Merveille o^^ôô^^ des Merveilles pourquoi prends-tu fin à ton apogée et brises-tu ainsi une vie qui ne demandait qu' a être plus ??? ... oui OPhi , l'amour d'Estoile tant aimé et si chéri en son coeur, avait lui aussi été rapellé aux plus haut des cieux ... ainsi soit-il ... ainsi aussi était la vie sur cette terre.

En regardant le prêtre poursuivre la messe de mariage, EStoile eu soudainnement une drôle de pensée qu'elle chassa de suite de son esprit par une prière quelle espèrait acceptable par Arsitote ... Oui , elle se mit à penser que " dommage qu' Ijarkor ne soit curé car ... ??? .... peut-être que " ... la phrase ne se finit pas dans sa tête tout emplie de l'acte de confession qu'elle récita sans plus attendre pour être de suite exaucée d'avoir eu une telle pensée en regardant cet homme officier SI merveilleusement .

Le OUIiiii de bonheur qui unifait les mariés était à ce moment précis comme la consécration divine de leur amour si flamboyant d'une Unité éternelle

Ce matin là EStoile et Nennya se rendirent à l'église pour venir faire ses adieux au curé de Guéret , celui n'étant pas dans la place car Dieu sait qu'un curé est toujours très occupé par monts et par vaux ; elle pris sa plume et noircit de sa plus belle calligraphie un parchemin qui racontait cela :

Citation : Très cher Ijarkor Ce jour d'hui, le 19 ième du mois de Février de l'an de grâce 1457, En mon nom et en celui de Dame Nennya Blackney , Nous tenons à vous remercier grandement de votre si merveilleux accueil . Nous garderons de votre hospitalité un excellent souvenir et de la joie qui vous anime des rayons de soleil merveilleux, Qui enchanteront toujours nos coeur et surtout nos âmes. Nous sommes malheureusement obligées toutes deux à retourner En nostre Normandie natale qui nous apelle et à grand besoin de nos services. Vous comprendrez aisément que face à ce départ précipité nous devons y aller derechef de ce pas sans vous biser sur les deux joues comme il se doit. Ce qui aurait été un réel plaisir pour nous; ou alors c'est mal connaître la normandie et surtout les grandes Dames qui la font chaque jour. Aussi pour vos bonnes oeuvres nous vous laissons cachée en la sachristie une bourse conséquente d'écus qui nous le savons à l'avance sera utilisée à bon escient... "Petit malin" que vous êtes, elle est cachée là ou vous mettez votre réserve de prune, ; en tant que diaconesse j'ai la même cachette à Bayeux en mon église .... ! Nous prierons ARsitote et tous les saints de ce monde pour que santé vous ayez toujours ; et dernière chose si vous venez ou passez à Avranches et Bayeux , vous et qui que soit de Guéret , recommandez-vous de nous deux , vous en serez les bienvenus et accueillis comme tels. Au plaisr de vous revoir un jour et au bonheur de vous avoir rencontré. Signé et cacheté "pour faire valoir ce que de droit ": Dame EStoile d'EsQuaLyBur . Dame Nennya Blackney.

Les deux jeunes femmes harponnèrent leurs montures et filèrent leurs chemin ; il n'y avait plus une minute à perdre maintenant car il leurs fallait tracer la route au plus vite vers la Normandie.
Cependant , il fallait qu'elles se restaurent avidemment avant d'affronter les alléas du long voyage qui les attendaient , aussi s'arrêtèrent-elles dans la première auberge qui se présenta à elle deux....

Ijarkor arriva fourbu et faché à l'Eglise. On l'avait fait venir pour donner l'extrême onction à une grand-mêre qui n'en finissait pas de trépasser. Et au moment où il lui délivre le Viaticum sous la forme d'une gorgée de prune, vlatipa que la vieille ouvre les yeux et se relève brusquement !

Résultat: une cérémonie pour rien ! pensa le curé. Et en plus, les petits enfants, fort mécontents de voir s'éloigner la perspective d'héritage, me font comprendre qu'ils n'ont plus besoin de moi, en étant à la limite de l'impolitesse. Que les Princes-Démons les emportent !

Ayant besoin d'un remontant, Ijarkor se précipite dans la sacristie, vers sa cachette "secrête". Et là, Oh stupeur, une bourse pleine d'écus et une lettre. L'ayant lue, Ijarkor rédigea rapidement une réponse, puis sortit de l'église et avisa un novice qui travaillait au jardin.

Hola, mon fils, prend ma mule et part avec cette lettre sur la route de Châteauroux. M'est avis que dans la première auberge, tout au plus la suivante, tu trouveras Dames Nennya et EStoile, à qui tu remettras cette lettre.

Pendant que le novice s'apprêtait, Ijarkor relu rapidement la lettre qu'il venait d'écrire:

Citation : Mes amies, Vous recevoir a été un cadeau du Très Haut, et par ailleurs, c'est à moi de vous remercier, au nom de tous les habitants du Limousin pour l'aide que vous leur avez apportée en ces jours difficiles, et en mon nom propre pour votre participation à l'office, votre précieuse assistance lors de l'inspection hebdomadaire des tavernes, et surtout votre bonne humeur contagieuse. Merci aussi pour ce don; je pense en consacrer une partie à la réalisation d'une chapelle consacrée à Saint-Roch, puisque Guéret a été préservée de la maladie. Par contre, je vous signale que ma cachette était assez grande: il était donc tout à fait inutile d'y faire de la place en prélevant la bouteille de prune qui s'y trouvait ... Enfin, je sais qu'elle est en de bonne main, donc ce n'est pas plus mal tout compte fait. Je suis certain qu'Aristote nous réunira à nouveau un jour ou l'autre, aussi, je vous dit "Au revoir" et vais prier pour que Sainte-Gépéhesse vous guide et qu'Aristote écarte tout danger sur votre route. Ijarkor Post-Scriptum: Attention ! A Trois lieux au nord, la route descend brusquement, et le maréchal Conrad Har se poste en général dans un fourré pour arrêter les voyageurs au moindre prétexte (excès de galop, chevauchage nocturne sans lanterne, sabots sous-ferrées, etc...), surtout s'il voit passer deux jolies dames. Alors prudence.

Satisfait, il donna la lettre au novice, retourna vers la sacristie, puis se ravisa brusquement et fit volte-face en direction du Cave Necadas.
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Ijarkor
Curé de Guéret





[ Messe du dimanche 22 février ]



La neige avait une fois de plus recouvert le village d'un blanc manteau, et Ijarkor avait eut toutes les peines du monde à faire sonner les cloches, prises dans une gangue de glace. Ce travail physique réalisé, il redescendit dans la nef, pour une tache plus spirituelle: conduire l'Office.

Bienvenu à tous

Ce jour est doublement celui du Très Haut. D'abord, parce que c'est celui où nous perpetuons cette antique tradition, celle de la messe et de la communion; une tradition presque aussi vieille que l'humanité, puisqu'elle remonte à la fondation de Oanylone. A cette époque:

Livre des Vertus a écrit:

Et le dimanche, avant le repas, ils se réunissaient au milieu de leurs habitats, autour de la tombe d’Oane, pour prier ensemble Celui qui les aimait tant. En effet, ils n’avaient pas encore de clercs, car n’en avaient pas encore l’utilité, étant en communion directe avec Dieu.

Mais aujourd'hui, une autre tradition, elle aussi voulue par le Très Haut, va se perpetuer. Il s'agit des élections de notre Maire. Alors, même s'il n'y a qu'un seul candidat, sachez que vous honorerez votre Foi en allant voter, car c'est la volonté de Dieu qui s'exprime au travers de votre vote.

Ce candidat, vous la connaissez, est Dame Aimadina. Une rude tache l'attend, aussi nous allons prier tous ensembles pour qu'Aristote la guide tout au long de son mandat, afin qu'elle prenne les justes décisions pour Guéret et pour le Limousin.



Ces derniers temps, je suis souvent à Bourges, à l'archevêché, où je guide les Croyants pendant les pastorales qui les mèneront au baptême et au statut de Fidèles. A cette occasion, on me pose souvent la question suivante:

Puisque Dieu a défini notre Nature Humaine, comment se fait il que certains d'entre nous ne se sentent aucunement intéressé par Lui, que d'autres se tournent vers des Hérésies, que d'autres encore ignorent les Vertus et se complaisent dans le Péché ?

La réponse à cette question, la plupart d'entre vous la connaissent : Le Très Haut nous a créé libre. Mais je vais développer un peu.

Et Ijarkor brandit un grand sablier en bois qu'il avait amené pour l'occasion



Vous connaissez tous cet instrument. Le sable, situé dans la partie supérieur, est attiré de part son poids dans la partie inférieure, par la force de pesanteur. La durée de ce mouvement nous permet de mesurer le temps.

Et bien nous aussi, nous sommes des grains de sable déposé sur la Terre par le Très Haut. Mais le mouvement qui nous régit est tout autre. Il est décrit ainsi dans le Livre des Vertus:

Livre des Vertus a écrit:

Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement, il fallait que cette dernière s’efforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de l’égaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée d’esprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine.

En fait, les choses ne sont pas aussi simple: car les grains de sable n'ont pas de volonté. Ils ne peuvent donc pas résister à la pesanteur. Ce n'est pas le cas des hommes. Nous sommes destinés à nous élever vers Dieu, du fait du Troisième mouvement, et donc à nous baptiser, mais nous avons le choix de le faire ou non. Nous pouvons résister au Troisième mouvement, et rester en haut du sablier. Mais ceux qui font cela renoncent pour toujours au paradis.

Ce Troisième Mouvement est donc une sorte de pesanteur inversé... la pesanteur entraine la matière vers le bas, tandis que le Troisième Mouvement entraine l'esprit vers le Très Haut, du moins si on ne lui résiste pas en succombant aux Péchés.

Ijarkor fit une pause avant d'enchaîner:

Dans les pastorales, certains me posent alors une autre question: Pourquoi Dieu nous a-t-il donner cette liberté ? Une fois encore, nous trouverons la réponse dans le Livre des Vertus:

Citation:

Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui.

Ainsi, la liberté que nous avons est tout simplement une partie de la Liberté Divine, puisque nous sommes composés d'une partie de Lui. On peut aussi dire qu'Il nous a créé à Son image: Il est libre, et donc nous le sommes aussi.

Puisque la création est une partie de la substance divine, elle ne peut être différente de ce qu'elle est. Donc, la vrai question est tout simplement: Pourquoi la Création ?

Et sur ce point, je n'ai pas de réponse, et il n'y en a pas dans le Livre des Vertus. Peut-être en recevons-nous une quand, à l'issue de notre vie, nous nous retrouvons en Sa présence. Nul de le sait, bien qu'il existe de nombreuses théories à ce sujet toutes aussi fabuleuses les unes que les autres.

Ijarkor sourit en pensant à l'une d'entre elle qu'il trouvait particulièrement ridicule.

Un ermite fou prêchait jadis la théorie dite du "Deus Ex Machina". Il racontait que nous ne serions rien d'autres que des atomes d'énergie dans une Machine, destinée à amuser des hommes vivant dans un autre univers... et que ces hommes eux même sont des éléments d'une autre Machine avec laquelle jouent d'autres hommes, et ainsi de suite à l'infini ! Quelle théorie absurde... a priori ! Car les desseins du Très Haut sont impénétrables.

Sur ces considérations, je vais terminer cette homélie interminable en vous invitant à venir communier, en partageant tous ensemble le pain et le vin de l'Amitié Aristotélicienne.



Que le Très Haut vous bénissent, et à dimanche prochain.
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Valmer communia à l'unisson. Il avala l'hostie, symbole du Corps Divin, qui tomba dans son estomac comme un grain de sable au fond de son sablier.

Pour élever son âme, il plongea dans la Lumière d'un vitrail et se tint là dans un profond silence.




Veritatis splendor ! murmura-t-il avant de quitter l'église.

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Arthaud est venu suivre la messe esperant discuter avec ijarkor suite à ce qu'il y etait arrivé
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que trépasse, si je faiblis

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Blackathena



Paul arriva a' l'église. La semaine avait été longue et éprouvante.

Il vit que dame Arthaud n'était pas dans son assiette, il la salua chaleureusement mais il ne demanda pas "comment ca va?", il sentit que ce n'était pas la peine de le faire avant le début de la messe. Il decida d'attendre la fin de la messe pour discuter avec son amie Arthaud.

Il participa a' la célebrationa avec tout son coeur et chanta comme il aimait faire les hymnes réligieux.
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Non pas à nous, Éternel, non pas à nous,
Mais à ton nom donne gloire,
A cause de ta bonté, à cause de ta fidélité!
Psaume 115



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Ijarkor
Curé de Guéret





La messe terminée, Ijarkor alla saluer quelques paroissiens. Voyant Paul, il lui dit:

Mon fils, mes projets de voyage sont toujours d'actualité. Je compte vous écrire à ce propos cette semaine - si vous êtes toujours pret à m'accompagner bien entendu.

Puis, se dirigeant vers Arthaud, il lui donna fraternellement l'accolade.

On m'a dit que vous aviez eut un malaise. Je suis heureux que vous soyez rétablie !

Et à voix basse: Si je puis vous être d'une quelconque aide, n'hésitez pas à venir me voir après l'office.
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Arthaud sourit à Ijarkor
"merci mon père ,j'ai effectivement grand besoin de parler ,même si je vous rassure la raison du coeur semble avoir ete la meilleure ;il faudra du temps c est tout pour retrouver la confiance"
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que trépasse, si je faiblis

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Ijarkor
Curé de Guéret



Et bien, le temps que je range l'église, et vous pourrez me trouver au confessionnal.


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Arthaud se dirigea donc vers le confesionnal.

"je sais mon père quand temps normal ,on prononce pardonnez moi car j'ai péché .mais là ,je le dirais pas car je ne mérite point d' être pardonner et ce n'est pa sune simple absolution qui effacera de mon coeur le mal que j'ai fait.

J'aimerais juste un peu d'écoute .j'ai commis deux péchés dans la même semaine mon père ,le péchés de chair avec un homme autre que celui que je considère comme mon mari et le pire de tous j'ai tenté d emettre fin à mes jours.

Si le trés haut n'avait mis sur ma route Mic et Valmer ,je ne serais plus ici et j'expierais en enfer.
J'ai failli renier tout ce en quoi je crois et surtout j'ai fait souffrir beaucoup de gens que j'aime.

je ne comprends pas ce qui est arrivé. Plum m'a plus au moins pardonné même si sa confiance a disparu ;je me battrais pour la retrouver car il est l'essence de ma vie mais ...


Arthaud s'interrompit car les larmes l'empecherent de continuer
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Ijarkor
Curé de Guéret



Ijarkor comprenait mieux les bruits qu'il avait entendu la veille, comme quoi on avait retrouvé Arthaud dans la forêt, au seuil de la mort. L'affaire était grave, et plus grave qu'Arthaud elle-même ne le croyait.

Dame Arthaud, nous commettons tous des péchés, et c'est en s'en rendant compte qu'on progresse vers le Très Haut. Même les Archanges et les Saints furent, pour la plupart, des pécheurs avant de retrouver le chemin de la Vertu.

Vous me citez deux péchés, mais j'en vois un troisième: l'orgueil. Et il est d'autant plus grave que vous ne semblez pas vous en rendre compte. En effet, vous me dites:

Citation:

je ne mérite point d' être pardonner

Mais pour qui vous prenez-vous ? Vous croyez-vous supérieure aux autres pour décider à leur place s'ils vous doivent le pardon ou non ? Vous pensez-vous supérieure au Très Haut pour juger à sa place de vos propres mérites ?

L'orgueil: "sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin", dit le Livre des Vertus. Votre tentative de mettre fin à vos jours est aussi une preuve d'orgueil, car il n'y a pas moyen plus radical de quitter sa communauté.

Certes, vous vous dévouez pour votre communauté, dans votre travail, au Cave Necadas, au GAG ou lors des réceptions que vous organisez, mais il y a derrière ces activités au service des autres une recherche de la perfection en toute chose qui est exagérée. Et la preuve, c'est que quand cette perfection n'est pas atteinte, vous ne le supportez pas, et vous préférez tenter de disparaître.

La Vertu qui s'oppose à l'Orgueil est "le don de soi", qui est "la faculté de se sacrifier au profit de la communauté, abstraction faite de sa propre individualité", et j'insiste sur la fin de cette phrase: "abstraction faite de sa propre individualité". Votre dévouement envers les autres ne doit pas avoir pour objectif la satisfaction que vous ressentez en lisant de la reconnaissance dans leur regard. Car dans ce cas, vous devenez dépendante du regard des autres; et du même coup, dés que cette reconnaissance disparait vous ne le supportez pas !

Il faut que vous modifiiez votre regard sur vous même, et que vous vous acceptiez comme une femme comme les autres, imparfaite comme nous le sommes tous. Je sais ce que vous allez me dire: "Je sais très bien que je ne suis pas parfaite", mais vous le savez de manière abstraite, sans mesurer les conséquences de cette imperfection. Vous connaissez votre imperfection, mais vous la refusez dans les faits, par orgueil, et quand elle vous apparaît finalement, vous ne VOUS supportez plus.

Alors, êtes-vous prêtes à vous remettre en cause en profondeur, à chasser à tout jamais l'Orgueil de votre cœur, et à accepter votre imperfection, celle des autres, et les conséquences concrètes de celles-ci sur votre vie, et sur notre vie à tous en fin de compte ?

Si vous êtes prêtes à une telle introspection, alors nous examinerons ensembles les autres péchés que vous m'avez cités, vos relations avec Plum et avec Alexandre; et peut-être, si vous l'acceptez, d'autres péchés - certes moins importants - que vous avez pu commettre à cause de votre recherche d'une impossible perfection. Et je l'espère, vous en sortirez différentes et grandie.

Si vous pensez que je me trompe, si vous niez en vous-même cet orgueil que je pense voir, alors en effet, cette confession est inutile. Car :
- soit j'ai raison, et vous pardonner serait comme un pansement sur une jambe de bois
- soit j'ai tort - car je ne suis qu'un homme, capable d'erreur - et mon aide sera tout aussi inutile.

Prenez votre temps pour me répondre. Car je comprend très bien que ce que je raconte est peut-être déstabilisant pour vous, et sans doute n'est-ce pas ce que vous attendiez. J'en suis désolé, mais si on ne recherche pas les racines du mal, il finit par ressurgir: le soin des âmes suit en cela les mêmes règles que le soin des corps.

Un tel discours avait asséché la gorge du curé, et il se demanda si Arthaud allait, en réfléchissant, lui donner le temps d'aller à la sacristie, pour prendre une gorgée de prune.
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Arthaud reçut les paroles du prêtre comme elle avait reçu celle de Mic ,tel une claque en plein visage. Ce que lui disais ,Ijarkor ,c'est ce que Mic avait essaye de lui faire comprendre .c'etait du pur egoisme sa réaction ,rien elel avait voulu fuir sans essayer de comprendre le pourquoi de tout cela

Elle fondit de nouveau en larmes"oui mon père ,vous avez raison ,j'ai péché plus que ce que je croyais . J'ai voulu fuir non pas parce que limage que jallais renvoye ,n'étais pas conforme à tel ou image que j'ai de moi ou que les autres ont de moi mais tout simplement parce je ne pouvais gerer les emotions que cela avait susiter en moi

je ne sais pas gerer le bonheur moi. c'est pour cela que j'ai fait ce que j'ai fait avec cet homme ,c'est pour cela que j'ai tout avouer à plum et c'est pour cela que jai voulu tout quitter ,orgeuil ,egoisme ,egocentrisme vanité .je crois que tout ces mots conviendraient

on ne ma pas appris à etre heureuse et ces derniers mois,j'ai reçu tellement de ce bonheur que je n'ai voulu tout détruire .

Arthaud s'arréta prenant concience de ce qu'elle venait de dire .elle n'avait exprimer cela et là les mots etaient sortis tout seuls
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Ijarkor
Curé de Guéret


Arthaud avait répondu rapidement et spontanément. Tant pis pour la prune pensa le curé.

Vous n'avez pas à avoir honte du bonheur que vous avez reçu, car ce bonheur, c'est vous qui êtes allés le chercher; c'est vous qui l'avez construit, et votre volonté en la matière est une Vertu: c'est celle de Saint-Sylphaël, celle qui écarte l'Acédie. Donc, pas de soucis de ce côté.

Voyons maintenant votre autre péché, celui que vous appelez le "péché de chair", et qui n'est autre que la Luxure, c'est-à-dire l'abandon au plaisir, sans considération des conséquences. Vous me dites:

Citation:

je ne sais pas gerer le bonheur moi. c'est pour cela que j'ai fait ce que j'ai fait avec cet homme

Encore une fois, vous analysez votre action en lui attribuant une cause qui viendrait de vous-même: Orgueil une fois de plus !

Les choses sont bien plus simples: rappelez-vous ce que le Livre des Vertus dit de la Bête Sans Nom:

Livre des Vertus a écrit:

Dieu n’intervint plus dans le monde, laissant Ses enfants vivre et prospérer. Il avait donné à la créature qu’Il n’avait pas nommée la liberté de les tenter pour qu’ils doivent avoir à choisir entre le chemin de la vertu et celui du péché.

Ne croyez pas que la Bête Sans Nom soit une abstraction, une image. Elle est là, parmi nous, elle nous soumet à la tentation, et il est très difficile d'y résister. Et oui Dame Arthaud: face à la tentation, vous n'êtes pas plus forte qu'une autre - il serait temps que vous l'acceptiez, à moins que vous ne vouliez retomber dans l'orgueil ?

Alors voila le fond de l'affaire: la Bête Sans Nom a pris - sans qu'il le sache - la possession de cet homme, pour vous entraîner vers la Luxure. Et cette fois, elle a été plus forte que vous. Vous n'avez pu lui résister.

Alors oui, c'est un péché, mais il n'est pas si grand que vous le pensez. Car il est TRES difficile de résister à la Bête Sans Nom, quand celle-ci a trouvé une corde sensible en nous, avec laquelle jouer. Oh oui, c'est difficile !

Et en disant cela Ijarkor pensait à une jeune diaconesse normande qui était venue à Gueret la semaine passée. Son visage avait monopolisé ses pensées plus que la simple admiration n'aurait du le faire...

Enfin, c'est difficile, mais pas impossible. Alors certes, vous avez péché; mais au moins, vous avez eut conscience de votre faute.

Alors je vais vous poser une simple question: Serez-vous maintenant en mesure de reconnaître la Bête Sans Nom quand vous la verrez ? Vous sentez-vous capable de lui résister désormais ? Répondez franchement, sans orgueil, mais sans non plus tomber dans l'apitoiement sur vous-même.
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Arthaud sourit à Ijarkor aux travers de ses larmes

j'essayerais c'est tout ce que je peux vous répondre.Car je ne sais pas si je pourrais ,même si je désire résister ,même si l'amour que j'ai pour Plum est indéfinissable même si je souffre de l'avoir blessé ,lui ,mes amis(repensant a Mic,valmer ,Lankou et aima quand ils l'avaient )et même cet homme qui à priori s'est donné à moi poussé par de plus fort sentiments que les miens .

Je connais le prix du bonheur mais celui de la souffrance aussi et je ne désire point recommencer une telle experience ,le mal qu'elle engendre est beaucoup plus long et difficile à guérir que le bien qu'elle donne.

je ne sais si ce que je vous dis peut être considérer comme de l'orgueil car je crains ne pas savoir le reconnaitre celui la,de l'apitoiement ou quoique ce soit .je sais juste que je vous parle avec mon coeur et que dans celui la félure est grande davoir apporte autant de ouffrance autour de moi


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Ijarkor
Curé de Guéret




Ijarkor sourit à ses paroles.

Dame Arthaud, vous me parlez toujours avec franchise, mais maintenant je ne détecte plus aucun Orgueil dans vos paroles. Vos résolutions sont amplement suffisantes, aussi...

Et Ijarkor traça dans les airs le cercle aristotélicien dans lequel il inscrit une croix.

Du péché de luxure, Ego te absolvo in nomine Altissimis, et Aristote, et Christos.

Mais je sais que ce qui compte pour vous, c'est surtout que messire Plum vous pardonne. Et soit dit en passant, maintenant que le Très Haut, par mon intermédiaire, vous a pardonné, Plum a intérêt à le faire lui-aussi, tout super-lieutenant qu'il est !

Vous m'avez d'ailleurs dit qu'il était pret à vous pardonner, et que vous cherchiez à regagner sa confiance. Cela va nous mener au péché dont nous avons déjà parlé, l'Orgueil, et à la Vertu que vous devez pratiquer pour le combattre: Le don de soi.

Pour espérer sa confiance, et puisque vous l'aimez, vous devez lui faire don de votre personne, sans arrière pensées, "abstraction faite de sa propre individualité", de la même manière que vous devez faire don de votre personne à votre enfant Alexandre. A partir de ce jour, et quelque soit ce qui peut vous arriver, il vous faut vous consacrer à deux personnes en priorité: Alexandre, car c'est l'engagement que vous avez passé en le mettant au monde, et Plum, parce que c'est l'homme que vous aimez au delà de tout.

Et comme vous n'êtes pas surhumaine, il vous faut admettre que vous ne pouvez faire don de votre personne au monde entier: votre engagement envers vos amis, envers Gueret, envers le Limousin, doit toujours passer au second plan. En effet, vous ne pourrez pas forcément mener toujours tout de front.

Etes-vous prêtes à organiser votre vie de cette manière ? A vous consacrer à Alexandre, et ensuite à Plum, même si cela doit vous conduire à renoncer à certaines choses qui vous tiennent à cœur, ce qui est la traduction du don de soi "abstraction faite de votre propre individualité" ?
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Arthaud regarda Ijarkor .

"voulez vous dire que je ferais mieux de ne plus être sergent ,ni m'occuper de la mie vagabonde ?

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que trépasse, si je faiblis

Ijarkor
Curé de Guéret




Non bien sur. Je me fais mal comprendre.

Expliquer pourquoi le suicide est un péché est toujours compliqué. Certes, il y a des explications simples, du genre "Le Très Haut vous a donné la vie; vous n'avez pas le droit d'en disposer comme ça, ragnagna...". Mais on ne convint pas quelqu'un de ne pas faire quelque chose en lui disant "C'est interdit". On le convint en revenant à la cause de son acte, et cela peut faire mal... Et doit-on faire mal à quelqu'un qui souffre, même quand on pense que c'est pour son bien ?

Ijarkor écarta ces interrogations; le moment n'était pas au doute sur la mission qu'il s'était donné. Il aurait d'autre moments pour cela.

En tentant de mettre fin à vos jours, vous avez montré que vous ne supportiez pas de vous trompez. Et là, j'en revient à l'Orgueil: refuser de se tromper, c'est se croire parfait; c'est donc de l'Orgueil. Cela n'a rien à voir avec l'égoïsme. Vous n'êtes pas égoïste, loin de là.

A cause de l'Orgueil, vous vous êtes surestimée. Vous vous êtes dit, plus ou moins inconsciemment : "Je serais une compagne parfaite pour Plum"; "Je serais une mère parfaite pour Alexandre"; "Je serais un sergent parfait, toujours disponible pour les astreintes"; "Je serais une citoyenne parfaite, qui parrainera les nouveaux venus, qui fera du pain moins cher pour les vagabonds".

Or vous êtes faillible, comme n'importe quelle homme, n'importe quelle femme. Vous avez subit un échec dans l'un des objectifs que vous vous étiez donné - celui qui concerne Plum. Et vous ne l'avez pas supporté. Vous ne vous êtes plus supportée, parce que vous vous êtes alors rendue compte que ce que vous étiez vraiment ne correspondait pas à l'image que vous vous étiez faite de vous-même.

Mais des échecs, vous en aurez d'autres ! Prenons Alexandre: je sais que vous allez l'aimer et l'élever le mieux possible. Mais les parents parfaits, cela n'existe pas !!! Alors, que se passera-t-il le jour où vous ferez, comme le font tous les parents, une erreur dans l'éducation que vous donnerez à votre fils ? Allez-vous mettre fin à votre vie de mère - comme vous avez essayé de mettre fin à votre vie de femme - en l'abandonnant à l'entrée d'un couvent, et en disant "Je ne suis pas digne d'être mère" ?

Et si un jour, vous êtes Chef des Maréchaux, et que vous oubliez de faire votre patrouille, et que la mairie est prise d'assaut. Allez vous mettre fin à votre vie de citoyenne, en quittant Guéret et en disant "Je ne suis pas digne de servir cette cité et ses habitants" ?

Me comprenez-vous maintenant ? Je veux que vous acceptiez vos échecs, passés, présents et futurs, et que vous y fassiez face ! Et pour cela, il faut que vous établissiez des priorités dans votre vie. Par exemple, vous pouvez décider que votre priorité numéro 1, c'est d'être la mère d'Alexandre. Ce qui veut dire qu'en cas d'échec quelque part, vous en accepterez les conséquences quelles qu'elles soient, et aussi douloureuses soient-elles, et vous le ferez afin de continuer d'être la mère d'Alexandre. En cas d'échec, même le plus insupportable, vous le supporterez quand même, parce que vous aurez décidé de faire don de votre personne à Alexandre.

Vous pouvez aussi décider que votre priorité n°2, c'est d'être la femme aimante de messire Plum. Ce qui veut dire qu'en cas d'échec dans votre relation de couple - et cet échec peut être causé par vous, comme il peut être causé par messire Plum - vous n'irez pas faire de gestes inconsidéré. Vous tenterez d'effacer cet échec, quel qu'en soit le cout, parce que vous vous serez donné à cet amour qui vous lie à Plum.

Mais ce n'est pas à moi de décider de vos priorités. C'est à vous de faire vos choix. Toujours est-il que si vous voulez faire disparaitre l'orgueilleuse Arthaud, celle qui est prête à tout et ne se trompe jamais, il faut que vous établissiez ces priorités. Une fois celles-ci établies, vous pourrez vous consacrer complètement à ce que vous aurez considéré comme le plus important.

Alors, pour répondre à votre question du début: non, il n'est pas nécessaire pour le moment de renoncer à être sergent, ni de renoncer à la Mie Vagabonde. Mais si demain, un évènement survient - et, ne l'oubliez pas: cet évènement peut être une erreur de votre part - et que cet évènement vous oblige à faire un choix, alors, si vous êtes certaines de vos priorités, vous pourrez faire ce choix, lucidement, et sans essayer de prendre la fuite comme vous l'avez fait hier dans la forêt.

Comprenez vous maintenant le lien qui existe entre votre orgueil, votre trop grande assurance, et votre tentative de mettre fin à vos jours ? Comprenez-vous pourquoi, à l'inverse, c'est par le don de vous-même à des causes ou à des êtres que VOUS aurez choisi et UNIQUEMENT à celles-ci, que vous pourrez accepter vos erreurs et donc ne plus jamais refaire cet acte insensé ?

Bon, j'espère qu'elle aura compris maintenant, parce que je commence à avoir vraiment soif, pensait le curé en même temps qu'il terminait son discours.
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Arthaud sourit à Ijarkor

oh oui je vous comprends et non jamais jamais je ne recommencerai mais çà je le savais avant même de venir vous voir .Le fait même que je sois sauver m'a fait voir que quelques soit les difficultés ,je ne devais jamais fuir et renoncer à affronter les combats de la vie . je ne suis pas une surfemme et il est vrai que ayant été élevé comme un homme ,on m'a toujours appris à ne pas faiblir et à ne compter que sur moi même .Mais j'avais oublié ce que j'ai appris ici que effectivement on est jamais mieux servit que par soi même mais que se reposer sur les épaules d'un ami et parfois la meilleure chose à faire . si l'amitié existe ,c'est aussi pour cela

j'ai fais la promesse à mon frère de coeur ,de ne plus jamais essayer de commettre ce geste ( Art eut une pensée ému pour Mic) que lorsque le doute sera trop fort ,je ne tomberais pas ,je tiendrais et je viendrais le voir
La vie est trop précieuse et trop courte pour la gacher ainsi .j'ai promis à mon Ange de toujours veiller sur lui, à Plum de toujours l'aimer et je sais maintenant que ce mot est un joli mot mais que face à l afaiblesse humaine il n'a pas grande siginification alors je leur promettrais plutôt de faire en sorte de faire mon maximum pour que ce soit le cas mais que parfois peut être ce ne sera pas possible,parfois je faillirais ,parfois je douterais et que dans ces moments là et bien c'est moi qui aura besoin d'eux,de mes amis de vous notamment mon père et du seigneur de Laprugne ,mon cher frère de coeur

Elle le regarda avec un sourire malicieux

"en pensant à cela ,vous ne trouvez pas que ces longs discours nous ont donné une petit soif ,je prendrais bien un verre de prugne moi
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que trépasse, si je faiblis

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Ijarkor
Curé de Guéret





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Arthaud a écrit:

en pensant à cela ,vous ne trouvez pas que ces longs discours nous ont donné une petit soif ,je prendrais bien un verre de prugne moi

En entendant cela, Ijarkor releva l'un de ses sourcils, tout en tentant de rester impassible... faut garder sa dignité quand même !

Ah oui, je n'y avais pas pensé... quelle bonne idée !

J'ai une bouteille de prune toute neuve dans la sacristie. Mais avant, et puisque vos paroles montrent que vous avez chassé l'orgueil de votre coeur, et promis de vous consacrer à vos deux amours, nous pouvons en finir.

Et Ijarkor prononça les paroles rituelles, qui absolvait Arthaud de tout ses péchés, même ceux qu'elle n'avait pas dit au cas où, car autant amortir la séance après tout !

Ego te absolvo a peccatis tuis in nomine Altissimis, et Aristote, et Christos.

Quand même, une dernière chose: je vois parfois sur vos vêtement cet écusson qui dit "que trépasse, si je faiblis". Croyez-vous qu'elle soit bien compatible avec vos dernières résolutions ? Cette maxime est un reste de votre orgueil passé dans lequel vous refusiez votre propre faiblesse, non ? Ne pensez-vous pas que vous devriez demander à votre Plum adoré de coudre à la place une maxime nouvelle, qui reflète plus votre état d'esprit actuel ?
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oui Ijarkor .en fait cette devise était celle du groupe de chevaliers auquel j'appartenais ,un souvenir de mon passé seulement,

je ny fait plus attetntion mais je tacherais dans mettre une autre
et cette prugne alors

et merci
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Ijarkor
Curé de Guéret





Allons-y

Ijarkor sortit du confessionnal. L'église était vide, mais quelques cierges éclairaient encore les endroits que la lumière des vitraux ne pouvait atteindre.

Ijarkor entraina prit Arthaud par la main, comme une soeur, et l'entraina vers la Sacristie. S'y trouvait une table, quelques chaises, et un buffet où le curé rangeait ses robes, ses livres, et divers ustensiles. Il en tira une bouteille et deux verres.



Il servit la jeune femme en silence. Tout avait été dit, et il avait l'impression que son cerveau était aussi sec que son gosier. L'après-midi s'achevait et la lumière froide du soleil déjà bas sur l'horizon le poussait à la mélancolie.
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