Voyage en Limousin - -- et ensuite Chez Dame Nennya Blackney - Vicomtesse du Mont Saint Michel -

Sur le chemin menant au château, Dame Nennya lui avait parlé de Bulvaï, lui expliquant leurs liens, puis de Kali et Lodania.
Bulvaï et Kali des amis chers au coeur de fred, ils étaient certe son parrain et sa marraine, mais il existait entre eux des liens plus forts.
Des liens qui se sont crées au fil du temps, au fil des épreuves vécues ensemble. Fred donnerai tout pour ses amis, jusqu'à sa vie.
Il avait maintenant un devoir, un devoir de protection envers Dame Nennya.

Vous avez raison le Royaume est petit. Je vous demanderai une faveur, saluez Kali de ma part lors de votre prochaine correspondance, et dites lui que son filleul pense bien à elle.
Je n'ai pris le temps de lui envoyer des mes nouvelles, je n'ai pas d'excuses, il est vrai, mais certains évènements passés m'ont beaucoup troublés et je...
Fred se tut, puis reprit
Je savais bulvaï avec la garde Royale, j'ai participé à cette escorte avant de venir ici.
Il est vrai qu'il n'ait pas toujours facile d'envoyer des nouvelles, les journées sont bien remplies et les déplacements permanents ne facilites pas les correspondances.

Ils avaient rejoins le château et Dame Nennya organisait les préparatifs pour le départ.
Elle regarda fred en souriant
Bien, nous attendons encore Dame Estoile qui doit se laver, et nous y allons. Vous voulez boire quelque chose avant de partir?
Je ne voudrai abuser de votre hospitalité, mais il est vrai que j'accepterai volontiers un peu d'eau.
_________________

Duce et Auspice

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------



EStoile commençait à fatiguer dur à force de charoyer des corps et des corps ; à les entasser à plusieurs sur le bûcher préparé à cet fin funèbre et lugubre et surtout ... elle avait l'impression qu'elle n'en verrait pas la fin tellement la peste avait touché et tué nombre de personnes .

C'était vraiment un sale fléau qui s'était abattu dans ces contrées limousines, fléau magistral décimant des familles entières, des villages dasn toutes leurs composantes.... où plus rien n'avait de sens.

EStoile était habituée en tant que diaconesse à cotoyer les mourrants et à faire face à la mort mais elle en avait jamais vu autant à ce jour ... parfois , elle se demandait si elle n'évoluait pas au beau milieu d'un cauchemard ... Inimaginable était le mot à employer ; cela ne se récontait , il fallait le vivre pour le croire.

Les pauvres gens ... ce n'était pas un seul corps qui reposait en paix et qu'elle avait devant elle , mais une multitude de corps enlaidis, rongés et défformés par la maladie ; d'allieurs la vermine s'en donnait à coeur joie , finissant son travail de fourmis en avalant le reste des chairs qui était encore attachés aux os ... et au loin , encore haut dasn le ciel , les charognes attendait que place nette soit faite pour piquer au sol les restes d'un festin qu'ils devaient s'immaginer royal dans leurs cervelles de simples rapaces ... bruler , prier ,bruler, prier, bruler , ne surtout pas s'arrêter .... la tâche était immense .

HORRIBLE ..... si saint Horrible existait , cela aurait été le moment de le canoniser car là vraiment aussi dététestable que pût être quelquefois sa vie EStoilée , RIEN n'équivalait ce qui se déroulait devant ses yeux.... était cela le purgatoire ??? ... oh non quant même se mit-elle à penser subitement ... que nennie ; il lui fallait continuer sans relache sasn avoir ce genre de pensées malsaine.

Des cernes aux yeux, la peine au coeur et celui-ci au bord des larmes elle continua ainsi à oeuvrer ainsi des heures durant ne comptant pas sa pêine .... quant ..... elle entendit un voix douce si reconnaissable :

Estoile, vient vite, on part. !

Le ciel , l'avait-il entendue ??? ...elle regarda au loin où portait la voix , c'était Nennya lui faisant de grands signes:

OUiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii , Nennya ma beauté , j'arrrrivvvve mais avant je me lave , ne t'approchez pas je fais au plus vite !

EStoile donna des ordres , recouvrir les corps de chaux vive et aussi comment pocéder pour les fumigations d'herbes afin d'assainir le tout une fois ceux-ci brûlés.

Ensuite ,on ne peut plus vite , elle se précipita dans une salle d'eau spécialement prévue à la désinfection des soignants où un grand baquet chauffé permettait de se laver d'un mélange fait d'eau et de vinaigre.
La diaconesse habituée à se parfumer aux senteurs de roses ne trouva pas cette odeur très agréable , mais cela avait le mérite de désinfecter et de protéger de la contagion ... une fois ses vêtements de cuirs enlevés , elle se glissa dans l'eau chaude et se brossa activement comme pour conjurer le mal ambiant en priant Saint Roch et Saint Eldar ... elle se sécha en sautant en l'air , presque en faisant l'avion comme son ami Rwan lui avait appris lors de soiréessssssssssss mémorables en taverne afin que que le vinaigre sèche bien sur elle , puis elle se rhabilla de vêtements propres.

Sortant par l'arrière de la grange ; elle rejoignit son amie Nennya qui l'attendait patiemment ; en cela accompagnée de gens qui lui était complètement inconnus ... elle distingua un homme au loin ??? qui-ressemblerait-bien-à ...Sepa peut-être ??? ... Lodania une autre de ses amies de Bayeux lui avait physiquement décrit et dit qu'elle le rencontrerait certainement..... An ben si , elle l'avait vu rapidos chez le Comte ... ah oui ... mais sa mémoire lui faisait défaut ou quoi ... les herbes servant lors des fumigations étaient-elles hallucinogènes .... comment savoir ???
_________________

La jeune femme surveillait d'un oeil les préparatifs, attentionée envers son hôte du jour, bien vivant et aucunement malade, elle lui servit un verre d'eau avec grâce.

-Je puis bien servir un verre d'eau au filleul de mon frère, c'est un devoir.

Elle approcha le verre de l'homme. Entendant de nombreux bruits dans la demeure, elle compris qu'Estoile se préparait activement au départ. Sepa n'était pas encore là lui aussi, Nennya en profita pour enfiler un manteau chaud, se nouer les cheveux avec un bandeau de soie, et préparer son escarcelle remplis d'herbes médicinales.

Sans nul doute l'hospital du Limousin aurait ces fournitures, mais la Blackney était une femme prudente.

-Je comprend parfaitement que les obligations dans lesquelles on s'engage peuvent parfois être un obstacle. J'essaye de prendre des nouvelles assez régulièrement, soyez certain que je transmettrais vos amitiés à Kali.

Entendant les pas de son amie templière, elle la pressa:

-Allons allons gente dame, nous avons du chemin. Messire Fred45, je vous présente, mon amie, diaconesse de Bayeux, en Normandie, Dame Estoile la belle. J'ai rajouté "la belle" sous le feu de mon action.dit-elle rougissante.

Les présentations faites, ils devaient accélérer le pas. Sepa arriva en hâte, toujours endormi par sa sieste...il était trop son ptit frère, elle lui fit un clin d'oeil.

-Maintenant que vous êtes prêts, nous allons partir. Ah, dit-elle confuse, voici Sepa Von Strass mon frère, et garde des Blackney.
_________________

Merci Madame.
Fred prit le verre et bu une gorgée d’eau. Il avait oublié combien un plaisir si simple que celui de boire un peu d’eau fraiche était appréciable.
Il fit quelques pas dans la salle, Dame Nennya finissait de se préparer.
Il regarda en dehors par une fenêtre, tout paraissait calme, rien ne laissait imaginer les horreurs qui sévissaient actuellement sur le Comté du Limousin.
Il avait encore en vision ses gens souffrants, ses gens recherchant de l’aide, errant dans les rues ne sachant où aller, que faire.
Tous ses visages défigurés par la souffrance, la peur. Toutes ses familles frappées par ce fléau, pleurant des proches ou des amis disparus
Le plus dur à supporter pour lui était le regard des enfants, et ne pouvoir rien faire pour leur venir en aide. Il pouvait juste donner un sourire, un mot tendre, apporter du réconfort par sa présence.
Il voulait tant en faire plus, mais il n’était qu’un homme, avec ses limites, ses faiblesses.

Fred sortit de ses pensées, une personne entra dans la pièce. Il se retourna et vit une jeune femme aux côtés de Dame Nennya.
Messire Fred45, je vous présente, mon amie, diaconesse de Bayeux, en Normandie, Dame Estoile la belle. J'ai rajouté "la belle" sous le feu de mon action.
Fred s’approcha et sourit, remarquant le teint rougissant de Nennya. Il n’y fit pas allusion, par politesse envers son hôte.
Je vous présente mes respects, Dame Estoile, fred s’inclina afin de saluer la nouvelle arrivante.

Un homme entra dans la salle à son tour, le frère de Dame Nennya.
Bonjour Messire, honorer de faire votre connaissance.
Il regarda en direction de Dame Nennya et Dame Estoile. Tout le monde était prêt pour le départ.
_________________

Duce et Auspice

-----------------------------------------------------------------------------------------------------


Nennya présenta ses amis à EStoile .... Nonnn, Nennya rougissait , ce devait être le froid qui sévissant dans la région lui donnait ainsi de la couleur aux joues .
Un des deux hommes s'adressa à la Diaconesse :

Citation:

Je vous présente mes respects, Dame Estoile

- Messire Fred45, je suis très honorée à mon tour de faire votre connaissance , je suis EStoile simple Diaconesse de Bayeux en Normandie. .

Estoile était fin prête et regardant Nennya:

- C'est quand tu veux ma bellissima, on y "ggggooooesssss" car je suis prête à harponner mon Ysalyne pour faire la course; dis moi où nous allons et les premièrs arrivés payent leurs tournées !!!
_________________

Sepa était pas mal bouleversé avec cette situation,il était vraiment fatigué mentalement.Chaque minute que lui laissé Nennya était un moyen de se reposer un moment.Les choses se passaient relativement bien quand même mais voir tous ses cadavres brulés à cause de la maladie lui donné le mal du pays,sa Lorraine lui manquait ainsi que sa famille.Réveil brusque,l'heure avait passé plus vite que prévu,il se leva et alla rejoindre sa sœur qui était accompagné par un frère et d'une femme.

Désolé grande sœur,réveil difficile,je me suis endormi.

Sepa baissa la tête gêné d'avoir manqué à une partie de son devoir envers Nennya mais celle ci lui fit un clin d'œil pour le rassurer,il lui fit un petit sourire.Sa sœur lui présenta les deux personnes,il ne fut pas très bavard car ça devenait dur.Il inclina la tête pour les présentations vu que Nennya avait dit tout à sa place

Enchanté mon Frère et Dame Estoile.

Se tournant vers sa sœur puis avec un léger sourire

Je suis prêt à partir,je vous suis,mon épée a bien été aiguisé
_________________


--------------------------------------------------------------------------------------------

Présentations faites pour la mesnie qui l'entourait, Fred et Estoile avaient tous deux remarqué le rouge sur ses joues, en effet, cela était plutôt courant depuis son arrivée, elle ne cessait de changer...La Blackney avait une petit idée de ce qui l'a turlupiné, mais elle se tut sur ce point.
Sepa arrivait, l'air endormis comme prévu, allons petit frère, était-il fatigué de gambader dans la province gelée limousine?

La jeune mère frappa dans ses mains, elle répétait souvent ces mimiques à la diplomatie normande, peut-être pour cela qu'on la surnommait "patronne". Elle se moquait un peu de ses surnoms, l'important était qu'elle se fasse respecter et qu'elle même respecte ses collègues, son idéal.

-Si tout le monde est prêt, alors n'attendons point, fit-elle avec un sourire malicieux.

La Mont Saint Michel avait tout simplement besoin de chevauché rapidement, de s'essoufler, de respirer. Rester au château de la Grillère n'était pas pour lui déplaire, mais elle devait s'échapper juste un brin, juste un instant.
Elle pris son mantel aux couleurs vertes, rappelant ainsi qu'elle était attachée à son emblème fleuris, et qu'il n'y avait pas à dire c'était une Reyne des fleurs. Sortant dehors, l'air y était froid et poisseux, presque comme au Mont, avec l'odeur en moins. Elle mis pied à l'estrier de Darya et attendit patiemment que toute son "escorte" fasse de même. Lancant à son amis ces quelques mots d'un regard malin:

-Tu n'as pas dit la première arrivée, première à tablée?

Rajoutant au passage un détail non négligeable dans l'itinéraire orchestrée presque militairement:

-N'oublions pas Messire Taillis et sa dame au passage, il a les signes du fléau, il faudra le confiner à l'hospital. Soyez prudents, il semble hostile, et j'espère qu'il n'a pas pris la fuite.

Un doute assez récurrent, normal qu'un homme prenne la fuite si une nobliarde tentez de l'accompagner jusqu'à la mort...elle aurait fuit, elle.

Galvanisée par un vent passagé, elle talonna sa jument et la fit partir au galop. Point besoin de s'étendre dans des harangues longuettes, il ne fallait pas tant de mots pour dire le fond de sa pensée. Regardant Messire Fred, Sepa, et Estoile, elle prenait déjà de l'avance dans cette course à la chopine.

Blackney à tout jamais, se dit-elle avec une pointe d'ironie!La marche était lancée, le Taillis avait donné quelques indications de sa demeure, une simple maisonée sans rien d'ostentatoire, un homme qui travaillait comme mercenaire ou bien maçon...elle ne savait pas très bien, il semblait si "ailleurs" mais la fièvre avait des effets néfastes, et bien pernicieux. L'homme n'avait plus rien à espérer, cela en était désolant. Les marques du mal étaient inscrites sur son corps, prières, protection, soins seraient son seul salut, Nennya ne pouvait faire que cela pour lui...quelle injustice, mais Aristote le voulait.
La chaumière était située près d'un chêne au tronc tortueux, sur les rebords d'un modeste champ, elle n'eut pas de mal à le repérer, ce n'était pas si éloignée de leur sentier. Faisant signes à ses amis, elle fit ralentir les pas de Darya. D'une voix limpide:

-Bien, allons voir si l'homme a fuit devant l'adversité.

Descendant de sa jument, elle pris les devants, Sepa serait là pour le protéger, ou même Estoile la templière, ou encore Messire Fred45, neveu de la guerrière Kali et du sieur Bubu, l'homme qui avait peur de ses haches. Nennya allait entreprendre un encerclement de la propriété, mais elle se ravisa, on n'était point sur un champ de bataille aux diverses stratégies d'approche, alors tout simplement, elle frappa à la porte, comme une dame distinguée.

Toc Tocfit le doux son d'une mimine contre une porte en bois

Point de réponses...silence de glaçe dans les rangs...on était presque dans cette fameuse prise de Vannes, elle appréciait ce silence. Devait-elle retaper, allez soyons fou Nennya Blackney. Même son, même silence...
_________________

Chacun était prêt, dame Nennya invita le petit groupe par un claquement de mains à prendre le départ.
Fred eut un petit sourire, ce geste lui rappela un vieil ami, un vieil homme plein de sagesse et de savoir qui lui avait apprit tout ce qu'il savait et qui claquait souvent des mains pour se faire entendre.
Un instant il cru revoir son Maitre devant lui.

En sortant du Château, l'air frais fouetta le visage de fred, il remonta la capuche de son mantel et appela Hermes. Au sifflement de son maitre, le cheval non loin de là arriva et s'approchant il poussa fred avec sa tête.
Allez, je suis de retour, ne fait pas la tête, nous avons des dames avec nous.
Lui faisant une petite caresse, il mit le pieds à l'étrier et vit Dame Nennya s'élancer au galop.
Surprit, il s'élança à son tour, tout en regardant derrière lui si Dame Estoile et Messire Sepa les suivaient.

Un signe et le petit groupe ralentie à l'approche d'une chaumière, surement la demeure de l'homme dont avait parlé Dame Nennya. Ils avancèrent au pas, pas un signe de vie, l'endroit était sans vie. Un vieux chêne usé rendait cet endroit encore plus lugubre.
Arrivé près de la demeure, Dama Nennya mit pieds à terre et se dirigea à la porte d'entrée. Elle hésita puis frappa.

Fred regardait la chaumière, les fenêtres, la porte, prêt à intervenir si danger il y avait. Un réflexe apprit lors de ses campagnes avec l'OST Orléanais, lorsqu'il combattait aux côtés de Kali.
L'endroit était trop calme, pas un bruit, pas un animal.
Il descendit de cheval et s'approcha de Dame Nennya.

Ses pauvres gens sont peut être partis, ou bien il est déjà trop tard.
Soyons prudent tout de même, j'ai vu depuis mon arrivée sur ses terres des gens atteints de folie à cause de la fièvre causé par la peste.
Ils peuvent devenir dangereux.

Fred s'approcha d'une fenêtre et tenta de regarder à l'intérieur. Il ne put rien voir, la pièce était sombre.
Je ne vois rien, nous allons devoir entrer.
_________________

Duce et Auspice
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------

EStoile fin prête répondit par un signe de tête à Sepa ; elle prendrait le temps de lui parler plus tard ; il fallait se presser maintenant que la Blackney avait tapé dans les mains le signe du départ.

Celle-ci partit au galop et EStoile harpenant Ysalyne , ne fut pas en reste ; penchée sur l'encolure de celle-ci, sa crinière lui fouettant le visage , la diaconesse arriva à hauteur de Nennya qu'elle toisa du regard en lui faisant un clin d'oeil de connivence qui disait , aller c'est bon comme ça , t'es la meilleure !!!

- hummm, une bonne tablée , j'en salive à l'avance ma belle , je t'offre au moins dix tournées car je t'adore et tu le vaux bien , t'es si belle ma Nennya ... !!!

Aussi la chevauchée fût de courte durée car il fallait s'arrêter prendre Léon le Taillis et son épousée , enfants aussi s'ils avaient . Lui , en tous cas , on ne peut plus délirant par la fièvre insidieuse , signe que la maladie à vitesse grand V l'envahissait plus encore.

Fred 45 et Sepa couvrirent Nennya quand celle-ci toqua à la porte pour essayer d'entrer dans la demeure si silencieuse, ce qui n'était pas bon signe visiblement ................

- Oui Fred , bien dit ; vous avez raison, faisons très attention, non parce qu'ils pourraient attenter à nos vies , mais parce qu'on ne sait jamais quel comportement peut revêtir une telle maladie ; les fous fourieux dégagent parfois une force incroyableet les maîtriser n'est pas chose aisée ...

EStoile pria intérieurement pour cette action qu'ils se devaient tous les quatre de mener à bien. Le moment n'étant pas à la plaisanterie du tout ; chaque acte éffectué revêtait une importance considérable dans ces instants si incertains .
_________________

Sepa était donc arrivé le dernier et tout le petit groupe était prêt à partir. Le froid le réveillait tout de même donc pas le temps de trainer, les malades courraient encore les rues. Il se demandait quand tout cela s’arrêterait un jour, les villes sentaient mauvais et en plus il y avait plein d’endroit en feu et en quarantaine. Il fit tourner sa tête un peu ce qui fit craquer son cou, signe qui voulait dire qu’il était prêt à partir pour assumer son rôle.

Sepa était toujours que très peu bavard ces jours ci, lui qui aimait parler, rigoler, boire, faire la fête en gros, c’était un tout autre homme en ces jours tragiques, il était des plus sérieux et mature, ça le changeait beaucoup. Il fut sorti de ses pensées quand sa sœur tapa dans les mains. Il ajusta son mantel et ferma la route des trois personnes. Un défi s’annonçait entre les deux femmes, lui qui aimait ce genre de jeu, là il n’avait pas la motive à jouer aussi. Grimace lorsqu’on parla de Messire Taillis, il avait failli lui trancher la tête pour son geste brusque envers sa sœur, il espérait que celui-ci ne recommence pas même si c’était la fin de ses jours. Tant de personne aurait préféré mourir sans souffrance par les mains de quelqu’un plutôt que d’attendre que les jours passent en souffrant de plus en plus et en voyant se dégrader petit à petit.

Ils étaient maintenant dehors, le froid inondait la ville, le jeune Licorneux était bien réveillé, ça ne faisait nul doute, il monta sur le dos de Chidori, prêt à attendre le départ. Il n’attendit pas longtemps, Nennya avait déjà prit les devant, coup de talon et hop, grand cavalcade en direction de chez Messire Taillis. Sepa ne savait pas où il se trouvait exactement, il faisait confiance à Nennya qui avait bien prit les directives. Il se demandait ce que cette journée allait leur réservé, il avait toujours des surprises dans ce genre de péripétie. La route ne fut pas des plus désagréable mais plutôt rapide, Nennya avait ralenti, ce qui voulait dire qu’ils devaient se tenir non loin de la demeure de l’homme contaminé. Ils passèrent près d’un chêne et aperçut un petit champ non loin d’une chaumière, ça devait être là en tout cas.

Sepa se demandait vraiment si Taillis avait assez de force pour s’enfuir et rependre la maladie. Toujours aussi calme et muet, il descendit de son étalon pour suivre sa sœur jusqu’à l’entrée de la chaumière. Ils avancèrent tranquillement et le jeune soldat avait déjà la main sur la poignée de son épée pour anticiper le moindre faux pas qui pourrait arriver. Nennya toqua à la porte et il du attendre, bizarre personne ne vint répondre, le silence reniait et fut long. Sa sœur retoqua une autre fois mais ça semblait ressembler comme à la première tentative. Cette famille aurait elle osé fuir ou avait elle déjà succombait à la maladie. Enfin il devait savoir et Sepa attendait déjà que sa sœur prenne l’initiative de donner l’autorisation d’ouvrir la porte soit calmement ou carrément de la détruire.

_________________

L'angoisse était perceptible dans les regards de ses compagnons de route, la fièvre entraînait souvent des réactions peu communes. Elle ne toca pas une troisième fois et pris la liberté d'ouvrir la porte, sans l'enfoncer, juste la pousser, celle ci n'était pas bien fermée. Elle se retourna pour faire signe à chacun de protéger son visage par un vêtement, elle fit de même avec la manche de son mantel. Le bois de la chaumière était humide et froid, ce n'était pas l'odeur d'une délicieuse soupette que l'on sentait. Petit à petit, elle s'avanca dans la pièce qui servait de logis, rien, juste cette angoisse qui lui prenait au ventre, un pas de plus, elle vit une porte entrebaillée...la chambrée.

La main de la Blackney était hésitante, d'un geste lent, elle ouvrit un peu plus la porte, portant sa main à la bouche, elle se retourna rapidement vers ses amis en criant fort:

-Sortez sortez!

Prise de panique, la jeune femme suffoquait, le visage de l'homme, son visage!Crispé par la mort, il était bouffi, la mort avait touché cette chaumière.Nennya avait pu voir le visage de la mort lors de la guerre de Bretagne, là, ce n'était pas pareil...Sang, combats, cris, devant elle, c'était puanteur, horreur et tristesse.
La rectrice n'avait pas pu aider cet homme, elle avait eu peur de ce visage fou, de ces sursauts.
Une larme roula sur sa joue, elle avait été prévenu, son nouveau rôle était de prendre en charge la santé de ces gens, et elle avait échoué, la chute fut dure pour la Mont Saint Michel qui tourna son minois vers le haut du plafond, elle eut une prière vers son protecteur. Aide moi.
Reprenant le peu de souffle qu'elle avait, elle sortit de la chaumière, essuyant ses larmes, elle ne devait pas faillir, ce n'était pas le moment. On pensait souvent que Nennya était destabilisée au moindre pépin, c'était mal la connaître, sa sensibilité y faisait mais son sens des responsabilités retablissait l'équilibre.

Nennya s'exprima d'une voix nasillarde, et angoissée:

-Il nous faut brûler le corps je pense.

Ses mains étaient tremblantes, elle ne pouvait se contrôler, il lui fallait de l'aide pour cette dernière tâche, elle n'y arriverait pas toute seule. Pour chasser ses pensées, elle aurait tout brûlé, tout arraché.
_________________

Dame Nennya ouvrit la porte de la chaumière et pénétra dans la maison. Fred la suivit de près, se protégeant le visage à l'aide de son mantel, près à s'interposer si un danger survenait.
Il lui parla à voix basse
Soyez prudente, madame..

Ils s'engagèrent dans la pièce, l'atmosphère y était lugubre, glacial. Fred contourna la table, regardant tout autour de lui. De la nourriture pourrissante dans des écuelles, du lait caillé où flottait moisissure. Tout cela désignait un lieu abandonné, fuit par ses occupants.

Dame Nennya poussa une porte qui s'ouvrit doucement dans un grincement faisant tourner la tête de fred. Il s'approcha désirant inspecter lui aussi l'endroit.
Le visage de Dame Nennya blêmit..
Sortez sortez!

L'odeur se dégageant de la pièce était reconnaissable, fred comprit de suite ce que Dame Nennya venait de découvrir.
Ils sortirent de la chaumière et reprirent leur souffle. Fred s'approcha de Nennya

Cela va aller, Madame, désirez vous un peu d'eau.
Vous tremblez.. Fred lui posa une main sur l'épaule.
Il chercha du regard Dame Estoile et Messire Sepa.

Fred regardant en direction de la chaumière
Je pense que nous devons bruler l'ensemble de la maison, tout ici n'est que mort, infecté par cette maladie.
_________________

Duce et Auspice

*************************************************


EStoile vit la même chose que ses compagnons et fût du meme avis ; cette maison oh combien repoussante était d'une puanteur épouvantable qu'il valait mieux tout détruire par le feu pour au moins en assainir l'endroit !!!

-Sortez sortez!

Quand Nennay cria d'effroi EStoile alla la réconforter :

-Tinquiète ma bella , on va s'en sortir , on est là avec toi ... vu l'horreur d'ici , je ne peux ni t'embrasser , ni te serrer dans mes bras mais le coeur y est

Voyant Fred lui poser la main sur l'épaule , elle n'insita pas dans les effusions et préféra agir pour partir au plus vite aussi à l'entendance de ces maudits-(mots dits):

-Je pense que nous devons bruler l'ensemble de la maison, tout ici n'est que mort, infecté par cette maladie ... ... dit ce dernier ...

-OUIiiii, il faut absolument tout brûler , ce sont les consignes et surtout ne rien laisser ; ça ne sent trop la mort ici , paix à l'âme de ce cher Léon , il revient à Arsitote de s'en occuper maintenant ...

Estoiel récita intérieurement une prière pour que l' âme du défunt s'élève au mieux dans les sphères célestes et aille son chemin vers Dieu ... puis ils s'activèrent Tous à faire un immense feu qui détruisit l'ensemble de la chaumière si infectée par cette peste fustigeante et scabreuse à souhaits... la chaux vive déposée , les fumigations faites et pour terminer l'ensemble , maintenant habitués ,ils se désinfectèrent t au vinaigre.

Ils regagnèrent ensuite leurs montures et se dirigèrent tout droit vers l'hopital du Limousin où ils se devaient de passer selon les directives agencées par Nennya

-Allons-y à l'hopital , y'a urgence de s'y rendre dès maintenant ... nous n'avons plus rien à faire ici ...

Leurs destriers étaient eux aussi forts contents de s'en aller de ce lieu malsain... franchement on attrapaperait une fièvre de cheval à stagner dans de telles contrées pensa Ysalyne la jument d'EStoile ... elle faillit faire tomber celle-ci quand harponnée aux flancs par la diaconesse , elle détala plus vite que de coutûme ... n'avait-elle pas compris le mot "urgence" en langage humain ???

Une odeur âcre et noire emplissait tous les allentours ... il ne faisait vraiment pas bon s'attarder dasn les parages.
_________________

Sepa et Fred45 pris chacun par des messions obligatoires , ne nous accompagnent pas à l'Hopital du Limousin ...!

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Départ de Michmich et d'Estoilounette


La missive reçue la veille ne la réjouissait que peu...départ iminent pour la Normandie ou il y avait "quelques problèmes", n'oubliant pas son devoir de noble, elle se devait de rentrer.
Passant au domaine de la Grillère ou il y avait encore quelques affaires, la Blackney fit ses aurevoirs à l'intendant, le remerciant pour son hospitalité bienveillante.

Estoile apparut, visage souriant, Nennya se doutait qu'elle avait hâte de faire le chemin retour et de retrouver sa ville Bayeux, la jeune femme avoua qu'elle aussi, elle était prête à revoir sa Normandie et surtout son fils et son époux qui lui manquait plus que tout au monde.

Prenant la bride de Darya, elles filèrent au vent, course au départ, elles s'étaient promis de festoyer avant de quitter définitivement et tirer un trait sur ce qu'elles avaient pu voir et faire.

Toujours plus vite, Estoile et Nennya débarquèrent à la taverne la plus proche sans trop d'éclats, elles prirent place à tablée, souriante, la Vicomtesse dit à son amie:

-J'ai faim et soif!dit-elle avec un ton caverneux

Cette simple phrase lui remémora moult souvenirs concernant Avranches, les festivités normandes, la jovialité des descendants des Vikings. Estoile commanda de la prune, ce délicieux alcool sucré, que le curé de Guéret avait gracieusement fait goûté aux arrivantes, ce geste de partage était tout à fait digne, et chaleureux. Nennya ajouta d'un ton jovial et enjoué:

-Avant d'être ronde de chez ronde, nous pourrions peut être écrire quelques mots, au père de la paroisse de Guéret par exemple, pour le remercier, à Sa Grandeur Trokinas aussi, et à nos familles évidemment pour leur annoncer le retour presque divin de deux normandes.

Nennya s'imagina la scène suivante:elle sur Darya, Estoile à ses côtés, les normandes sous la protection de Saint Michel. Il lui tardait de retrouver Hervald, le Mont en fête, la Normandie et ses débats...Oubliant une chose qu'il l'avait fait bondir de nombreuses fois à son réveil, elle leva son premier verre à une nouvelle enthousiaste:

-Mon premier verre sera pour mon admission dans l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'écu vert, que l'avenir soit rayonnant au sein de cette famille.Santé!

Elle but cette prune d'un trait.
_________________


********************************************************************************


Ce matin là ,avant que d'arriver à l'auberge où elle comptaient bien faire la fête avant d'affronter les rigueurs du voyage EStoile et Nennya se rendirent à l'église pour venir faire ses adieux au curé de Guéret , celui n'étant pas dans la place car Dieu sait qu'un curé est toujours très occupé par monts et par vaux ; EStoile pris sa plume et noircit de sa plus belle calligraphie un parchemin qui racontait cela :

Citation : Très cher Ijarkor Ce jour d'hui, le 19 ième du mois de Février de l'an de grâce 1457, En mon nom et en celui de Dame Nennya Blackney , Nous tenons à vous remercier grandement de votre si merveilleux accueil . Nous garderons de votre hospitalité un excellent souvenir et de la joie qui vous anime des rayons de soleil merveilleux, Qui enchanteront toujours nos coeur et surtout nos âmes. Nous sommes malheureusement obligées toutes deux de retourner En nostre Normandie natale qui nous apelle et à grand besoin de nos services précieux . Vous comprendrez aisément que face à ce départ précipité nous devons y aller derechef de ce pas sans vous biser sur les deux joues comme il se doit. Ce qui aurait été un réel plaisir pour nous; ou alors c'est mal connaître la normandie et surtout les grandes Dames qui la font chaque jour. Aussi pour vos bonnes oeuvres nous vous laissons cachée en la sachristie une bourse conséquente d'écus qui nous le savons à l'avance sera utilisée à bon escient... "Petit malin" que vous êtes, elle est cachée là ou vous mettez votre réserve de prune, ; en tant que diaconesse j'ai la même cachette à Bayeux en mon église .... ! Nous prierons ARistote et tous les Saints de ce monde pour que santé vous ayez toujours ; et dernière chose si vous venez ou passez à Avranches et Bayeux , vous et qui que soit de Guéret , recommandez-vous de nous deux , vous en serez les bienvenus et accueillis comme tels. Au plaisr de vous revoir un jour et au bonheur de vous avoir rencontré. Signé et cacheté "pour faire valoir ce que de droit ": Dame EStoile d'EsQuaLyBur . Dame Nennya Blackney.

Les deux jeunes femmes harponnèrent leurs montures et filèrent leurs chemin ; il n'ya avait plus une minute à perdre maintenant car il leurs fallait tracer la route au plus vite vers la Normandie.

.................... MAIS .... car il y a toujours un mais pour un ou des mets :

Leurs premiers arrêt fût dans une auberge car elles ne pouvait quitter pareille région sans fêter leur départ comme il se doit . Etant délivrées de la tension extrême des derniers passés qui à soigner , quite à tout brûler ici en Limousin ; il fallait que la suite ne soit que festivités.

EStoile tout comme Nennya étaient dûment attendues pour diverses raisons et elles avaient hâtes de s'en revenir sur leurs terres.

Dans l'aubrege Nennya était très enjouée et souriante , ce qui ravit EStoilounette de la voir aussi détendue :

-Mon premier verre sera pour mon admission dans l'Ordre Royal de la Dame Blanche à l'écu vert, que l'avenir soit rayonnant au sein de cette famille.Santé!

- Oui Bellissima Dona , t'as bien raison ; avant d'être plus ronde que ronde fêtons dignement en grandes normandes que nous sommes cet avènement qui t'honore aujpourdhui ; j'en suis si heureuse pour toi , Santéééééééééééééééé ma beauté divine !

EStoile se levant .... prête à grimper sur la table à s'enfiler elle aussi son verre de prune mais n'en n'ayant pas assez annonça à la cantonnade :

- Siouplait Tavernier , deux cruches bien pleines de votre plus savoureuse prune et aussi deux gros bons jambonneaux pour nos estomacs si creux !

Les deux femmes se goinfrèrent en démesure et burent en ne comptant pas les godets qu'elles s'enfilaient à vitesse extravagante ... puis l'alcool aidant , c'est pliées de rire que chacun pouvait les entendre...

Quant au tavernier , il se demandait s'il avait bien fait de les servir ces deux là ... des fois qu'elles envoient tout valser de son auberge ; on ne savait jamais avec les étrangers ...

En plus là deux femmes seules et si belles ?????????????????????????????? ... Comment cela était-il possible ... de mémoire , il n'en avait jamais vu autant , elle buvaient avec une telle avidité qu'il en était estomaqué ... au moins. à la veillée , il aurait quelque chose de peu ordinaire à raconter ..... émoustillé le tavernier .... OOOooohhhhhhh
_________________
[/b]

Ijarkor arriva fourbu et faché à l'Eglise. On l'avait fait venir pour donner l'extrême onction à une grand-mêre qui n'en finissait pas de trépasser. Et au moment où il lui délivre le Viaticum sous la forme d'une gorgée de prune, vlatipa que la vieille ouvre les yeux et se relève brusquement !

Résultat: une cérémonie pour rien ! pensa le curé. Et en plus, les petits enfants, fort mécontents de voir s'éloigner la perspective d'héritage, me font comprendre qu'ils n'ont plus besoin de moi, en étant à la limite de l'impolitesse. Que les Princes-Démons les emportent !

Ayant besoin d'un remontant, Ijarkor se précipite dans la sacristie, vers sa cachette "secrête". Et là, Oh stupeur, une bourse pleine d'écus et une lettre. L'ayant lue, Ijarkor rédigea rapidement une réponse, puis sortit de l'église et avisa un novice qui travaillait au jardin.

Hola, mon fils, prend ma mule et part avec cette lettre sur la route de Châteauroux. M'est avis que dans la première auberge, tout au plus la suivante, tu trouveras Dames Nennya et EStoile, à qui tu remettras cette lettre.

Pendant que le novice s'apprêtait, Ijarkor relu rapidement la lettre qu'il venait d'écrire:

Citation : Mes amies, Vous recevoir a été un cadeau du Très Haut, et par ailleurs, c'est à moi de vous remercier, au nom de tous les habitants du Limousin pour l'aide que vous leur avez apportée en ces jours difficiles, et en mon nom propre pour votre participation à l'office, votre précieuse assistance lors de l'inspection hebdomadaire des tavernes, et surtout votre bonne humeur contagieuse. Merci aussi pour ce don; je pense en consacrer une partie à la réalisation d'une chapelle consacrée à Saint-Roch, puisque Guéret a été préservée de la maladie. Par contre, je vous signale que ma cachette était assez grande: il était donc tout à fait inutile d'y faire de la place en prélevant la bouteille de prune qui s'y trouvait ... Enfin, je sais qu'elle est en de bonne main, donc ce n'est pas plus mal tout compte fait. Je suis certain qu'Aristote nous réunira à nouveau un jour ou l'autre, aussi, je vous dit "Au revoir" et vais prier pour que Sainte-Gépéhesse vous guide et qu'Aristote écarte tout danger sur votre route. Ijarkor Post-Scriptum: Attention ! A Trois lieux au nord, la route descend brusquement, et le maréchal Conrad Har se poste en général dans un fourré pour arrêter les voyageurs au moindre prétexte (excès de galop, chevauchage nocturne sans lanterne, sabots sous-ferrées, etc...), surtout s'il voit passer deux jolies dames. Alors prudence.

Satisfait, il donna la lettre au novice, retourna vers la sacristie, puis se ravisa brusquement et fit volte-face en direction du Cave Necadas.
_________________

Nennya était joviale au plus haut point, personne n'aurait pu lui enlever ce sourire, elle but son verre avec joie, un autre l'attendait plus loin sur la tablée. Ajoutant à la volée d'Estoile!

-Ah oui la boustifaille!

Elle avait terriblement maigris depuis son arrivée en enfer, il fallait qu'elle se reprenne, le Blackney n'accepterait pas un tas d'os.
L'homme, les yeux en bille servit les commandes, il avait l'air fort étonné de voir deux jeunes femmes en taverne, excitée par un départ proche...bon sang en Normandie on fêtait ça au calva!
Prenant un petit morceau de jambon, elle leva à nouveau son verre pour faire glisser le tout, puis aussi pour porter un nouveau toast:

-A la santé de la belle Normandie!

Puis ajoutant humblement:

-Et à celle du Comté du Limousin, qui, je l'espère, sortira gagnant de ses épreuves.

Elle sourit à la belle Estoile, toute aussi heureuse qu'elle. Un homme vint porter une missive, Estoile en fit la lecture, la jeune femme ria de bon coeur, se levant céans, elle dit:

-En espérant que Conrad Har n'arrête pas deux jolies normandes, car grand mal il lui arriverait.

Surtout avec une qui se trimbalait avec une hache...au vu de son caractère furibond et impulsif, un accident était si vite arrivé. Nennya ria aux éclats, en se souvenant de Bulvaï qui avait failli avoir l'oreille coupée par ses soins...un merveilleux jour ou il était venu la réconforter alors qu'elle était prise au lit. Il avait réussit à lui redonner le sourire...mon dieu qu'est ce qu'il lui manquait.La Mont Saint Michel avait que quelques nouvelles, alors espérant que ce voeux serait exhausé, elle se chuchota "Et à ta santé frère, j'espère te revoir un jour".
_________________


*****************************************************************************


Les deux jeunes femmes gaies et attablées s'en donnaient à coeur joie à boire plus que de raison pour chasser les horreurs qu'elles avaient vues et endurées .... le calva les galvanisaient et faisait d'elles des stars chantant au firmament d'une soirée auréolée d'étoiles ...(au moins dans leurs têtes) ... comme ces divines divas qui oh combien séduisantes vous enchantent du liquoreux timbre de leurs voies cristallines .

Aussi le tombeau des Danaides ne les aurait pas reniées ; il ne désemplissait pas car elles étaient si charmantes , si rieuses , si détendues , siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii et siiiiiiiiiiiiiiiiii que tout que le monde entier laurait été à leurs pieds....................... !

C'est du moins ce qu'elles en pensaient en général quand le calva les poussaient au paroxisme de la jouissance alcoolique si absolue qu'il provoquait en elles ... ni tout à fait une autre ; ni toute à fait elles-memes ... juste , ici , maintenant à l'instant présent , elles exitaient bien là .... telllllleeeeemmmmment bien !

Cela rappella à EStoile ces magiques et merveilleux soirées qu'elle passait éternellement attablée dans les tavernes de Bayeux avec ses ami(e)s ; tous qu'ils étaient ; ils engloutissaient tellement de calva qu'en une nuit ; il leurs fallaient faire plusieurs tavernes pour en avoir le gosier bien rempli.

Ensuite , chants et danses étant de la partie ; ils tournoyaient dans tous les sens et riaient ... mais riaient taanntttt .... qu'à la fin ils ne savait plus le début-du-pourquoi-du-comment-qui-a-dit-qui-a-fait-quoi-et-puis-voilà-car c'est ça l'effet-calva-made-in-Normandie -vaches-blanches-et-noires-de-leur-pays ..... !

EStoile ouvrit une fenêtre et jettant les os aux chiens errants s'adressa à Nennya :

- Dit bella *hips* , fait voir encore *hips* ,la lettre du bon curé *hips* *hips* , *hips* qui nous a accueillies à Guéret ...*hips* *hips* , *hips* ...

EStoile la relut et souriante plus que jamais comme angélisée ... ...(comprendre électrisée)... :

- Il est trop mimi cet Ijarkor ; dommage qu'il ne soit pas avec nous car je suis sûre que nous aurions bien rit tous ensemble !

- Un beau gosse en plus ;...*hips* si c'est pas du gachis de le savoir curé ; il me rapelle notre Ossian, si beau , si magnifique , si merveilleux , si enigmatique , talentueux ...*hips* *hips* , *hips* ... et je ne te raconta pas son humour à se poêler par terre ... il faisait toujours la messe avec son kilt sous son aube ; autant dire qu'on était *hips* fortement interessées avec Lodania, toute jeunes jouvencelles de 15 ans qu'on était ... *hips* *hips* , *hips*... !

EStoile ne s'arrêtait pas si facilement quant elle causait ..... et c'était peu dire que de le dire .... mais làààààààààà .... en plus elle en avait bien descendu du calva ; si bien que son débit de paroles prolixes associé à son accent de gamine de la forêt qui reprennait le dessus ,donnait ceci :

- Hé bin tu sais pô ma niania... *hips* ... t'yo y'était pô té , à c'té mariage , t'ovais aut'e chose à faire ;*hips* *hips* , *hips*... j'm'en souvanant maintenant ... *hips*... bin tu me crera si t'veux ... ja pô arrêter de l' zieuté du plou prè que j'pouvais ............... illa dé sé yeux .......*hips* *hips* , *hips* ......et sé mains , magnificate , é tutta bellissima ... j'en était tout'e transcsendée par loui ... chi-chi , j'tachure !!!

Tiens donne mi donc sa prune qu'on en finisse .......*hips* *hips* , *hips*... et levons notre verre à Ijarkor le curé de Guéret ; vô pô l'lever au comte de TRokinas qui ma même pô vu quant loui a fait ma plou bella reverencia ???

Chin-chin-toc-toc-boum-et-ne-pas-oublier-de-se-regarder-dans-les-yeux-quant-on-porte-un-verre ....c'est-hachement-important-pour-la-santé-de-l'événement-ou-de-la-personne-désignée ...!

- Pis tin , pendant qu'on lève les verres ... encore un autre pour Bayeux ville de l'Amour et de l'Ivresse ... .......*hips* *hips* , *hips* ... !
- Un pour que tes amours avé ton gars Alccaan Blackney durent toujours , ....*hips* *hips* , *hips* ... !
- Un pour l'petit que vous avez tous les deux , un pour la Loda qui le garde aussi .....*hips* *hips* , *hips* ... ... faut toujours penser aux autres ma Niania , tu sé bin ... *hips*. !!!

EStoile s'engloutit le reste de la bouteille de prune et la finit en se lâchant les babines :

- HUuuummmmmmmmmmmmmm .....*hips* *hips* , *hips*.... cré-nom-denom-qu'cé-bon-ça-auchi cha !!!

- Et l'dernier pour qu'on soit toujours heureuse , nous deux et tous ceux qu'on aime .... moi je t'aime ma niania ; bien vi comme une amie .... bien sur que je t'aime d'amitié et qu'le Messire Conrad Har ne croisent pas mon chemin ou j'en fait des trippes à la mode de Caen .....*hips* *hips* , *hips*.... aaaaahhhhhhhhhhh ouiiiiiiii .... EStoile était pliée grave .... C'est ou Caen et quand c'est où et où est Caen .... et encore plus pliée qu'elle an avait mal au ventre .... et le 22 à Asnière , tu sais toi ma Niania où c'est ???????????????????

Ainsi ce continua leur soirée de délires calvagrantesques et quant il fallut rejoindre la chambre qu'elles avaient louée ; ce ne fût d'une marche légèrement chaloupée et brinquebanlante qu'elle s'affallèrent et s'endormirent telles quelles du sommeil du juste ... réconfortées en cela par un MOrphée qui faisait ce qu'il pouvait pour leur assurer une nuit bien réparatrice ..... bin , c'est que là il en avait du boulot lui ... c'était po^^oôôôôô^^ gagné sur c' coup là ... !

A un moment le tavernier en menait pas large car déjà deux verres avait valsé à terre , lancés par une EStoile complètement déjantée grave ... aussi , il voulut demander à une ribaude d'aller avertir la sénéchaussée ... cependant il se retint de le faire quand il devina que les deux jeunes femmes n'étaient que de bonnes rieuses mais aussi qu'elles avait des bourses bien remplies d'écus ... a domani ... l'aurait bin du ménage à faire mais l'en serait payer grassement ... donc il se contenta d'essyer ses verres en les regardant blablater leurs bêtises ... !!!

La Normandie , y connaissait pô^, mais y irait p-etre bin y faire un tour un de ses quatre car si c'était la franche rigolade comme ça tout le temps ; ça vallait bien d'y aller faire un tour ... !
_________________

Moult verre plus tard...Nennya était repue de ce festoiement digne des normands. Allez un dernier en l'honneur de qui déjà?!Ah oui elle se souvenait:

-Je lève mon ultime verre à mon époux le Chat de Normandie, le plus merveilleux, le plus honorable, et le plus chevaleresque de tout le Royaume. Je t'aime et ce verre est pour toi!

Gloops...Nennya s'arrêta à ce verre comme promis à son amie. La jeune femme s'étira de tout son long, comme seul les Blackney savaient faire, un long entraînement, des coutumes à préserver quoiqu'il arrive!Jamais personne n'avait réussit à démollir un Blackney, et celui ou celle qui le ferait n'était surement pas né.

Sur ce la fin de soirée fut annoncée, le départ était pour le lendemain, il était temps d'être raisonnable et de prendre congé.
Se levant céans, elle remercia et paya le tavernier, et les deux amies prirent la direction de leur chambrée, Nennya murmura ceci à Estoile:

-Que le nuit soit douce ma chère.

Puis elle ferma sa porte, et entreprit de se reposer de cette soirée calvanesque.Le sommeil fut agité...elle ne cessait de voir son fils pleurer...

Le lendemain, le réveil fut dur mais pas impossible, elle se prépara en conséquence, long mantel, bottes, chemise propre. Avant d'aller réveiller son amie, elle écrivit quelques missives.

Fraîche comme une fleur, elle vint frapper à la porte de la diaconesse, en espérant que celle ci n'est pas entreprit une grasse matinée.

-ESTOILLLLLLLLLLLLLLLE, c'est l'heure du départ!

Frappant comme une folle sur la porte, elle s'ouvrit enfin, et Estoile apparut "Hallelujah". Tapant dans ses mains, sachant très bien qu'Estoile détesta ça, elle lui dit:

-Enfile tes bottes!

La belle Estoile ENFIN prête, Nennya fit préparer Darya, et la monture de la dicaconesse. Pied à l'estrier, elle lanca en signe de provocation utlime:

-Bon la première en Normandie est déclarée merveilleusement magnifiquement plus belle femme normande!ou bien elle paye sa tournée!

Elle fit un clin d'oeil et talonna sa jument.
_________________


*******************************************************************************


C'est d'une démarche légèrement plus brinquebanlante que chalouppée donc séduisante à souhait que les deux jeunes femmes se dirigèrent vars la chambrée qu'elles avaient louée à l'aubergiste.

Le tavernier était près d'aller faire chercher la sénéchaussée quand EStoile fit mine de lancer un verre par dessus table en visant son visage de bon homme très disponible.

Mais , il se ravisa quand il vit que les deux belles sortirent de leurs bourses bien pleines moults écus sonnants et trébuchants .. tout en comptant ce qu'elles devaient débourser pour ce repas frugal mais surtout bien arrosé.

De mémoire de tavernier , l'aubergiste n'avait jamais vu des femmes assurer autant l'alcool et restée polies et si jolies ; il se dit que vu leur joyeuseté communicative , si cela se présentait , si la normandie était aussi formidable que leurs minois laissait l'espérer , il irait bien y faire un tour un de ces quatre.

Arrivant à la porte de la chambre , Nennya souhaita une bonne nuit à la belle EStoile constellée de *hips* *hips* *hips*... oulalàlàlàlà ... !

-Que le nuit soit douce ma chère.

Et la Diaconesse de lui répondre :

- De même ma chèr*hips* ... a domani ma Bella !!!

EStoile s'endormit immédiatement et quand Morphée la prit dans ses bras pour l'emmener au pays des rêves ; il n'en menait pas large car la bella était tout de même dans un triste état ... je ferais ce que je pourrais pensa-t-il !!!

Le matin s'infiltrait déjà à tarvers les volets mal ajustés qu'EStoile roupillait encore ... cela ne lui ressemblait pas ; elle si prompte à être lévée aux aurores ... en songe elle entendit un grincement qui la fit ouvrir un oeil qu'elle referma aussitôt ; puis elle entendit un claquement de mains bizarre ... ma ché -cé-çà-qui-nia-qu'on-me-dérangea-quoi-qui-nia-maugréa-telle ensommeillée ... ... puis trois mots la firent tressaillir et se réveiller complètement ... ceux de hallalullia , départ et bottes :

- "Hallelujah".... ESTOILLLLLLLLLLLLLLLE, c'est l'heure du départ! ... Enfile tes bottes!

- AHHHHhhhhhhhhhhhh, oufff , c'est toi ma douce Nennya :

- Au fait j'ai une pensée soudaine ce ne serait pas par hasard "Jeff Buckley" le surnom d' Alcaan ton mari ... Buckley ... Blackney , ça se ressemble ... Non ??? ... Nennya ne pipant mot EStoile continua sur sa lancée :

- Sinon ma puce sache bien je ne risque pas de mettre des bottes , je les ai perdues en chemin,alors heeeiiiinnnnn , ne m'embirficotte pas dès le matin avé tout ça ?

- J'en a gros sur la patate de ne plus les avoir mes bottes Roses ...

- OHHHHHHhhhh bin tiens ... j'aurais dû demander à ce cher Ijarkor de m'en faire une paire ; il aurait pû me les offrir comme cadeau d'adieu ... enfin d'adieu, je veux dire d'à Dieu si il veut ... puisque son coeur est déjà tout dévoué au Très-Haut ... pppffffffffffffff !!!

- Aller ... fissa-fissa ... je ne dis que des bêtises comme d'habitude et je vois à ton regard qu'il ne faut pas trainer ... un regard noir de Blackney , ça ne se contredit pas !!!

Aussi , EStoile se dirigea de suite vers le baquet d'eau chaude que Nennya lui avait préparé et alla se laver en frictionnant fort sa peau claire et douce et en chantonnant un credo et un avé maria

Elle s'habilla ensuite et fût fin prête pour voyager et monter Ysalyne sa jument quand Nennya déjà revencharde lui lança :

-Bon la première en Normandie est déclarée merveilleusement magnifiquement plus belle femme normande!ou bien elle paye sa tournée!

Elle harponna donc de plus belle son Ysalyne et lui murmura à l'encolure :

- Vas vite ma bella Ysalynella ; donne tout ce que t'a ; on verra qui sera la plus belle et la plus magnifique de Normandie ... ... miroir au beau miroir ... dit moi qui est la plus belle en cette normandie pensa-Estoile toujours ausi romantique et rêveuse à souhaits ... elle était ainsi , pourquoi changer !!!
[i]Ysalyne n'attendait que cela pour courser majestueusement , avec avidité et dextérité la Darya de Nennya !!!

Aussi, c'est dans un triple-galop d'enfer que les deux jeunes femmes laissèrent dérrière elle la ville de Guéret encore toute endormie et paisible ... laissant comme trâce de leur passage qu'un nuage de poussière qui s'élevait déjà dans le ciel et se dirigeait vers-vers-vers le presbytère ... comme y'a des choses bizarres qui se créent parfois ... allez savoir pourquoi et demander pas car y'a pas de réponse ... enfin l'impossible n'étant pas possible , il faut bien en rester là !!!
_________________

[HRP .... à lire comme ça , il est facile de penser que "copier-coller" des post d'une halle à l'autre est aisé mais non ; ce n'est pas si simple, donc vous m'excuserez par avance si comme ci-dessous les deux post ne sont pas situés au bon endroit ... c'est à dire avant ... Merci de votre compréhension .... [/HRP]

..... suite des réponse-post à l'hopital du limousin


Cunegonde d'Artigoity
PNJ


La jeune fille dévote conduisit donc les deux dames au sein de la pièce des soins. La salle était grande, les lits étaient placés le long des murs avec une grande allée centrale. L'on pouvait voir des sœurs qui prodiguaient quelques soins et quelques prières.

Nous avons était mis au courant de ses mesures et faisons le nécessaire pour les appliquer mais malheureusement, nous déplorons des morts quotidiennement.

Une forte odeur régnait également ici mesme, c'était le vinaigre. L'on disait que cela tuer la peste, la jeune fille espéra fortement.

Nous avons une bonne dizaine de cas en ce moment. Nous venons de vivre une mauvaise passe, plus cinq morts la semaine dernière. J'ai pensé qu'il serait peut être efficace de séparer les gens en fonction de leur état pour ne pas aggraver les choses.
Mais pensez vous que cela soit une bonne chose ?
Avez vous peut être d'autres idées de soin ?

*********************************************************



Estoile pris les devants, elle pria Saint Roch qui avait fait preuve d’une grande générosité en donnant ses biens aux plus pauvres, modestement, il servit les malades, tout comme les deux jeunes femmes faisaient depuis leur arrivée en ces terres tourmentées. Du bout des lèvres tout en baissant le minois, elle se dit les mêmes paroles, et des images, des représentations, défilèrent devant elle, son arrivée, ses tumultueuses rencontres, les missives de ses amis, de sa famille, c’est à une allure folle que la jolie Mont Saint Michel revit son voyage et le bilan qu’elle allait bientôt en faire. D’une voix calme, posée, elle fit « Amen » à la fin du crédo de la diaconesse.

Relevant son minois serein et peu troublé, elle acquiesça de la tête lorsque la sœur déplora nombreuses morts…Qu’avaient-ils fait à Oviedo lorsque la peste les toucha un siècle plus tôt ? Pour cela, la Rectrice avait énormément lu les quelques témoignages subsistants, une de ses amies italiennes, ambassadrice pour El Ducato de Milano lui en avait fait la traduction…mais les parchemins ne décrivaient que peu les remèdes, seulement le caractère foudroyant de la peste. Il y avait peu d’indices, quelques mesures d’hygiène et des morts. Nennya ne pouvait guère faire plus que de soulager, de traiter les cas récents, et de prier. A cet instant, elle reconnut sa faiblesse, elle ne pouvait combattre la mort, décidée par Aristote.

Elle se tut et pris le temps de la réflexion, isoler était une bonne option, un mouroir pour eux, accepter que la mort n’est que son seul salut, chose peu aisée, Nennya avait approché cet instant lorsqu’elle enfanta pour la première fois, elle avait voulu et accepté de mourir pour atténuer ses souffrances, mais le dénouement fut heureux à contrario de la peste qui ne laissait aucune chance.

La Rectrice, dans un geste d’attention, pris les mains de la jeune fille et s’exprima d’une voix chaleureuse :

-Séparer les cas est essentiel, il peut avoir une personne présentant les symptômes de la peste mais ne pas avoir de traces apparentes comme les bubons.
Si cette personne présente de la fièvre mais pas de traces de bubon, il faut administrer des herbes comme fébrifuge. Pour cela, l’écorce de châtaignier ou de bouleau, la bourrache, j’ai apporté en conséquence, quelques herbes pour traiter les cas de fièvre.

Reprenant son souffle pour dépeindre le plus difficile des cas :

-Si la personne présente bubons et fièvre, il faut l’isoler absolument, avez-vous d’autres locaux que cette grande salle ? Peut être des annexes, pour ces cas là, nous devons les accompagner dans la mort du mieux que nous pouvons, je sais que ce n’est pas aisée, malheureusement

Pensant à l’Hôtel Dieu, ou il y avait à peu près la même structure de bâtiment, une salle principale où les lits défilaient, et des annexes. Ses mains étaient toujours sur celles de la jeune fille, rassurante, elle leva son regard noisette et lui dit :

-L’enfer c’est d’avoir perdu espoir, il ne faut point se décourager, j’aiderais au mieux, mais gardons espoir pour eux, pour nous.

Nennya sourit à cette dernière phrase, faisant un clin d’œil à Estoile par de même, frappant légèrement dans ses mains, elle demanda gentiment à la jeune femme :

-Voulez vous que j’examine quelques cas ?

Au travail Blackney, se croiser les pouces et parler n’étaient pas la grande majorité de son modeste travail ici.
_________________

EStoile écouta sa grande amie Nennya qui essayait tant faire ce peu de soulager avec son savoir la pauvre Cunégonde dépacée par les évenements ; aussi la voyant dans une telle peine la Diaconesse dit aussi à cette dernière :

- Sachez ma chère Cunégonde que vous faites beaucoup pour soulager tous ces malheureux atteints par la peste ; j'apperçois sur votre visage un épuisement certain et il est sûr que votre tâche est très difficile à assurer chaque jour et qu'il n'a jamais été aisé de faire face à la mort, surtout quand celle-ci revêt de tels visages pernicieux , de tels corps déformés et abimés par la maladie.

- Aussi , sachez aussi que je suis de tout coeur avec vous , que ce que vous faites et ferez encore ne peut qu'être bien car vous le faites de tout votre coeur et vous donner sans recevoir.
Et là d'agir ainsi est la meileure solution qui soit car vous le faites dans un dévouement tel et une abnégation si totale de vous même que je suis sûre que notre bon Arsitote vous le revaudra et vous gardera précieusement sous son aile tout au long de vostre vie ici même ou ailleurs.

- Chère Cunégonde , permettez que je vous associe à mes prières ici et maintenant puis pendant notre voyage de retour en Normandie et ensuite arrivée à Bayeux où j'expliquerais à notre peuple chanceux de Normandie , Toute votre action ici et tout ce dévouement dont vous faites preuve continuellement et sans relâche aucune.

Estoile très empathique , alla jusqu'à la jeune femme qu'elle serra fortement contre elle comme pour lui donner la force de pousuivre au meux son action si merveilleuse pour ceux qui en bénéfiaient encore ; pour toutes ces âmes si malheureuses dêtre , mais qui avaient encore tant besoin de ces soins prodigués avec une tendresse et uen dévotion infinie.

Estoile était bien placée pour savoir que peu de gens sauraient agir avec autant de compassion et autant de dénuement personnel de soi-même ; elle en était d'autant plus reconnaissante quand elle rencotrait une personne qui agissait ansi.
Estoile étant Templière et Diaconesse savait ce que ces mots de dénuement , d'empathie et de compassion voulaient dire et la juste valeur très immence qu'ils engendrait à la fois en pensées et en action répétées au quotidien.
_________________

Cunegonde_d_artigoity
******* PNJ *******


La Rectrise dans un élan de gentillesse attrapa les mains de Cunégonde. Cette dernière, prise de réconfort, déposa ses prunelles dans les yeux de la Dame. Cette sensation était forte et la jeune fille dévôte se mit à pleurer tellement qu'elle était épuisée.Elle essayait de se contrôler, elle ne devait pas faiblir, pas maintenant en tout cas. Elle écouta précieusement toutes les informations qu'elle recevait des deux dames. Le moindre détail pouvait l'aider à accompagner les malades qu'elle avait entre les murs de l'Hospital.
Cunégonde était soulagée, elle avait bien fait de séparer les cas.

Oui nous avons d'autres pièces dans l'Hospital.
Ici, la pièce est la plus grande, donc nous avons installé les personnes du premier cas. Elles ont de la fièvre mais pas encore les traces de la peste.
Pour les personnes atteintes de la peste au plus fort degré, elles sont dans une pièce, de l'autre coté de l'Hospital.
Nous les avons installé un peu plus loin pour le bien de tous le monde.

Afin que la contamination ne s'éparpille pas, nous avons préféré en faire autant avec le personnel. Les sœurs qui s'occupent des pesteux ne sont pas admises, ici et vice versa. C'est un choix qu'elles ont accepté.

Puis se fut la diaconesse qui prit la parole et elles allèrent au fin fond de son coeur. Cunégonde lui adressa un doux sourire pour la remercier.

Je vous remercie pour ces mots ma Dame et accepte volontiers de m'inclure dans vos prières et je prierai pour vous également pour toute l'aide que vous m'avez apporté.

******************************************************************


EStoile sourit à Cunégonde qui regonflait enfin ses batteries en rade en lui répondant ceci ... si, siiiiii .... ça se voyait comme le nez en plein milieu du visage car ses joues rosissaient et son teint était moins diaphane qu'à l'habituel :

- Je suis très heureuse Dame Cunégonde si nous ayons pû vous être d'un grand réconfort.

- J'ai cependant une mauvaise nouvelle à vous dire car nous devons rentrer en Normandie où nos affaires nous rapellent.

- Faites comme vous avez fait jusqu'à maintenant en séparant bien tout.

- Cela se voit , vous avez su bien gérer cette épidémie et je vous en félicite ; je puis vous assurer que nous ne vous oublierons pas et que nos prières ne seront pas vaines .

Venez ici que je vous embrasse , cela vous donnera du courage et aussi prenez cette bourse d'écus pleine qui peut vous être utile ... ce n'est pas grand chose mais je suis sûre que vous saurez l'employer à bon escient.

Puis EStoile et Nennya se préparèrent pour prendre congé de la soignante qu'elles se devaient de laisser seule face à son destin .
Aristote y veillera assurémment , EStoile le lui a déjà dit d'une certaine manière car il faut savoir que la force de la prière étant celle de la pensée et la pensée le début de toute action ; il ne pouvait en être autrement et tout irait bien ainsi .

ET elles reprirent leur bâton de pélerines , cheveux au vent , la fleur aux dents et telles des déesses prêtent à affronter toutes les routes , elle s'en allèrent gaiment leur chemins qui donnaient ceci au retour :




A l'aller elles avaient déjà parcourus beaucoup de routes qui les avait emmenées jusqu'aux portes emmurées de Guéret :




EStoile harponna tout à coup encore plus son Ysalyne qui tout comme elle, aimait ça la vitesse mais bizarreté encore dans sa tête une chanson siègeait , une chanson qu'elle n'avait jamais entendue mais dont elle pouvait identifier et des images et un lien avec une partie de sa vie vécue en Limousin [url=https://www.dailymotion.com/video/x4jlnw_final-fantasy-far-away_creation]et pas la moindre celle-la[/url] ... comme une trace qui durerait longtemps ... !!!(.... ma perké i marcha pô mon lien ...ohh zé voit ça a domani mia... pregoooo ... avanti Maria ... va au lit ... )!!!


Ce qui est drôle aussi , c'est que le langage entendu et chanté ne lui était pas non plus inconnu ; il est vrai qu'Ossian leur ancien curé parlait aisément l'écossais et qu'à ses côtés elle avait tant appris :

This time, This place
Misused, Mistakes
Too long, Too late
Who was I to make you wait
Just one chance
Just one breath
Just in case there's just one left
'Cause you know,
you know, you know

[CHORUS]
That I love you
That I have loved you all along
And I miss you
From far away for far too long
I keep dreaming you'll be with me
and you'll never go
Stop breathing if
I don't see you anymore

On my knees, I'll ask
Last chance for one last dance
'Cause with you, I'd withstand
All of hell to hold your hand
I'd give it all
I'd give for us
Give anything but I won't give up
'Cause you know,
you know, you know

[CHORUS]
That I love you
That I have loved you all along
And I miss you
From far away for far too long
I keep dreaming you'll be with me
and you'll never go
Stop breathing if
I don't see you anymore

So far away
Been far away for far too long
So far away
Been far away for far too long
But you know, you know, you know

I wanted
I wanted you to stay
'Cause I needed
I need to hear you say
That I love you
I have loved you all along
And I forgive you
For being away for far too long
So keep breathing
'Cause I'm not leaving you anymore
Believe it
Hold on to me and, never let me go
Keep breathing
'Cause I'm not leaving you anymore
Believe it
Hold on to me and, never let me go
Keep breathing
Hold on to me and, never let me go
Keep breathing
Hold on to me and, never let me go


No Coment ''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''' .... il se recon-naitra bien .... !!!





Ainsi était cette EStoile qui avec la Blackney de Nennay affronta cette nuit là froidure environnate et peu amène ... ... ... ...........

Elles étaient arrivés à Chateauroux très tôt au matin naissant et prirent une collation bien au chaud dans un auberge avenante .

Pendant que Nennya était partie rafraichir son si joli minois;EStoile en profita pour mettre de l'ordre dans sa besace- pagaille-fourre-tout-sac-à-secret-sil-en-est ; elle découvrit tout au fond de celu-ci des lettres reçues , mais aussi des brouillons épars , ecrits de sa part.

Aussi , elle relut ceux de Balga son frère de coeur qui avait tant eu de mal à la laisser partir ; Balga était sensible et fragile et EStoile était pour lui à la fois une mère, une soeur et une très grande amie .

Citation :

Coucou Estoile

Ce petit courrier pour prendre de tes nouvelles et te dire que tu me manques terriblement. La vie a Bayeux est devenue un peu triste sans tous les gens qui la faisait vraiment vivre, et plus particulièrement sans toi.
J'espère que votre mission dans le Limousin n'est pas trop horrible et que tu tiens le coup, sache que tout mon coeur est avec toi dans cette épreuve et que tu n'es pas toute seule.
C'est vraiment génial ce que tu fais pour ces gens et j'espère qu'ils sauront vous récompenser de ce que vous faite pour eux.

Je t'aime de tout mon coeur mon amie, tu me manques terriblement et j'ai hâte de te revoir.
Plein de bisous emplient d'amour
Balga

Puis la seconde qui exprimait ceci :

Citation :

Coucou mon Estoile,

Cette petite lettre pour te dire que je pense fort a toi, que tu me manque et que c'est déjà long ces quelques jours après que tu ai quitté Bayeux.
J'ai décidé de relever la tête et de me reprendre en main : j'ai construit une taverne et compte bien garder la même bonne humeur qui régnait au Chêne ^^
On verra bien comment ça marche.

Tu me manques

Je t'embrasse.

EStoile un soir avant de s'endormir au chateau de la grillée à Guéret lui avait donc répondu en ces termes :

Citation :

Boujou mon Balga,

Mon frère de coeur , sais-tu que tu me manques beaucoup aussi ici et qu'aussi tous mes ami(e)s de Bayeux que j'aime et qui me le rendent tout autant me manquent terriblement.

Il n'est pas un jour où je ne pense à toi et à vous tous ; la vie est rude ici, il faut combattre ce fléau dont on ne sait pas encore l'issue ... mais la prière est là pour nous sauver et elle m'aide beaucoup dans cette tâche particulière que j'ai choisie de faire en accompagnant Nennya si loin en Limousin.

Toutes deux, nous, nous soutenons dans les moments difficiles car il n'est pas toujours aisé de faire face à la mort et à la maladie ... il meure des centaines de gens par jour dont nous devons ensuite brûler les corps au plus vite afin de réduire l'extension de cette peste si contagieuse... et nous soignons au mieux ceux déjà atteind.

Mais ne t'inquiète pas pour moi , Nennya a des relations, nous sommes choyées et surtout bien gardées de tous dangers.

Mon Balga, je te remercie de penser à moi et d'ainsi de t'associer en pensées à ce qui se passe ici ... tu sais que j'agis toujours avec mon coeur et d'autant plus là où la vie s'en va bien trop vite en décimant les populations alentours.

Nous avons cette chance immense que la ville où nous résidons , ne soit pas touchée par le fléau ; il faut cependant toujours resté vigilants et observer des règles d'hygiène et de soins très strictes qui nous ont dûment été recomandées et que nous appliquons précautioneusement.


Mon frère de coeur, mon Balga tant chéri , je t'aime aussi de tout mon coeur mon ami et bien sûr que j'ai hâte de te revoir mais je ne peux te dire quant cela sera.

Je t'embrasse de milliers de bisous d'amitié et imagine que je te serre fort contre moi comme nous l'avons si souvent fait pour se donner le courage nécessaire.

Embrasse de ma part ceux qui demandent de mes nouvelles , dis leurs aussi que je n'oublie personne et que pour chacun j'ai une pensée particulière.

Au revoir mon Balga, prend soin de toi et aussi boit pour moi du calva car je n'ai guère l'occasion de pouvoir en faire autant ... il est des lunes et des lunes que Sainte Boulasse ne m'a pas visitée.

Bisous fortissimo mon frère de coeur que j'aime du plus profond de mon coeur et ce avec une immnese tendresse.

EStoile .

Elle avait aussi reçue d'autre lettre de sa Totiope, son Antilope dont le nom était Antiope et qui était arrivée une dizaine de jours avant le départ d'Estoile.

La Diaconesse connaissait bien ses amis Sinbad et Lamello dite Mel qui l'avait emmenée jusqu'à Bayeux sous bonne escorte car leurs pupuce adorée , ex Super Belle Sirène d'Honfleur devenue Vicaire et donc Abesse de Bayeux ; ne pouvait être lâcher telle quelle dans la nature ; ils lui devaient bien ça et c'était la moindre des choses qu'il ne l'ammena à bon port.

Ce fût une semaine de délires où la maison d'Estoile ne ressembla plus à rien sinon à un champ de bataille; il fallait bien savoir s'muser aussi , les tempsétaient parfois si durs !

Le verre à la main , EStoile refouillissonna dans son barda de sac-en-veux-tu-en-voilà sans touver les courriers de sa Totiope qui lui disaient oohhhhhh combien la Diaconesse lui manquait à elle aussi et à tout Bayeux ... combien taverner ou aller sur la halle n'était plus pareil car c'etait désert et combien elles avaient aussi tant de choses à faire ensemble qu'elle espèrait vite le retour de la belle EStoile.

Celle-ci lui répondit en lui racontant combien Bayeux lui manquait bien s^^ûr terriblement ; qu'elle avait perdu sa boulasse à ne plus taverner ; elle lui raconta aussi les différentes tâches prodiguées aux pestiférés du LImousin , la rencontre avec le Comte TRokinas qui ne sût même pas dignement les recevoir qu'elles avait toutes deux avecla Blackney faillit repartir derdechef et illico-presto , deux jours après leur arrivée ....

Estoile rangea alors ses courriers et sa plume dorée et après avoir donné un gros bisous du matin à sa Nennya s'en allait elle ausi procéder à ses ablutions matinales tout en priant Arstote cela va de soi pour une Diaconesse

ICI SERA RETRANSMIS LA FIN DU VOYAGE D ESTOILE ARRIVANT DU LIMOUSIN EN SA BELLE VILLE DE BAYEUX ...

ENSUITE VIENT UN POST FAISANT REFERNCE AU FAIT QUE HERVALD LE FILS DE NENNYA ET SON MARI ALCALNN BLACKNEY ET AUSSI VICOMTE DU MONT SAINT MICHEL ONT LEUR FILS QUI SE PORTE AU PLUS MAL - ESTOILE A FAIT UNE PRIERE POUR LUI ......... A LA DEMANDE DE NENNYA SON AMIE TRES CHERE ...

EStoile avait reçu une missive lui indiquant que Hervald le fils de sa douce Nennya certes se relevait un peu de sa maladie mais n'en était pas encore au mieux de sa forme aussi elle amanda sa chouette Mutti pour faire porter ce message au Mont .

Citation :

Citation :

Ma tutta bellissima ,

Je réponds à ta demande par une prière que
Je fais régulièrement pour ton petit homme
J'espère qu'ensuite viendront les jours
Ou toi et lui iraient bien mieux ,
Je t'embrasse comme à mon habitude
Et même si je ne suis pas présente à tes côtés
J'y suis en pensées et on ne peut plus complainte
Toute la sainte journée consacrée à la prière
Qu'ici par ma plume et crée toute exprès , je te joins,

Ton EStoile.

Oh Arsitote , Oh mon Dieu tout puissant
Faites que ce petit ange de 7 mois n'arrive pas trop vite à vous,
Je sais que vous aimez les anges blondinet mais pas lui,
Car sa mère ma douce Nennya ne s'en remettrait pas,
Aussi j'en apelle avec vigeur à votre bonté et à votre indulgence ,
Car bon vous êtes Toujours et vous saurez le préservez de ce mal
Qui le gagne jour après jour,
OH mon Dieu , je crois en vous et en vos bienfaits sur notre terre
Alors, je m'en remets à vous pour apaiser son âme,
Et aussi celle de ses mère et père si tourmentés de le voir ainsi malmené par "la mal a dit",
Qu'il en soit donc fait selon votre volonté et merci de m'avoir écoutée,
En intercédant pour eux par le fait d'en appeler à votre immence Bonté.

EStoile était sûre d'elle en écrivant cette prière pour leur fils Hervald car il était connu la force immense et salvatrice en même tant que protectrice d'ainsi en interféré devant Aristote ; leur voyage en Limousin l'attestait bien car ayant bravement combattu le mal incidieux et si pernicieux de la peste ; toutes deux en étaient revenues saines et sauves ... c'était dire si Arsitote et leur foi en lui les avaient dument protégées de tout assurément