¤¤¤ AU MONT SAINT MICHEL CHEZ LA FAMILLE DES BLACKNEYS ¤¤¤

*** ATTALUS ***
Capitaine de
L'armée Normande


Attalus était dehors comme chaque matin en train d’inspecter le Campement des « Normands Aeternum ». Voilà bientôt plus de cinq mois qu’ils avaient pris position près de la ville de Lisieux.

Que le temps avait vite passé vite. Il connaissait maintenant bien la région pour avoir fait de nombreuses patrouilles tout le long de la frontière. Lui un fils de Bayeux, c’était pour dire.

Il était avec ses deux gardes du Corps, Alec et Nitate, les colosses de Sparte comme on les appelait.

Attalus revoyait les derniers détails avant son départ pour le Mont Saint Michel, fief du Vicomte Alcalnn, actuel Duc de la Normandie. En effet, il avait reçu voici quelques jours une invitation pour s’y rendre en personne et tout Capitaine qu’il était, il se devait de répondre à cette invitation.

Alors qu’il indiquait le chemin où le prochain convoi de ravitaillement devait passer pour rejoindre les troupes du Nord ,un garde osa le dérangea. Ils savaient pourtant Tous qu’il n’appréciait pas cela.

Il se retourna vers l’importun lorsqu’il vit la personne que ce dernier accompagnait, il fut surprit da la voir si vite et déjà dans la place fortifiée:

- Ah vous voici déjà arrivée, Bonjour EStoile ; mais vous avez fait vite dites-moi car je ne vous attendais qu’en fin de matinée ; venez donc jusqu’à ma tente de commandement , je vais vous offrir une collation de pain brioché et de calva , vous devez avoir une de ces faims ?

- Bonjour mon Captain , enchantée d’enfin vous revoir… et oui je vous avouerais que mon estomac se tortillant démesurément dans tous les sens , il ne me sera pas de refus de le remplir, surtout si en plus vous m’offrez du calva.

- Suivez moi c’est par ici.


Attalus l’accompagna jusqu’à la tente de commandement située non loin de la sienne au centre du camp.Ils prirent collation avant qu’Attalus termine son travail qu’il avait à faire au camp.

Il demanda à ses aides de sceller son cheval Bénéfal, un Alezan à la robe noire comme une nuit sans étoiles. C’était une fidèle monture qui n’avait pas peur de charger aux combats.

Une fois ses affaires chargées, Attalus aida la Diaconesse à monter à cheval et grimpa sur le sien.Puis s'adressant une dernière fois à Alec:

- Alec, dit à Veutdelot et à Moimoi de me garder ce camp en parfait état. A mon retour si une brindille dépasse du sol, ils vont m’entendre.

Estoile et Attalus quittèrent le camp par l’entrée Sud, en prenant la direction d’Avranches.

Même s’il allait recevoir missive chaque jour et rapport, Attalus se peut s’empêcher de regarder en arrière. Bah, c’était des normands et en plus ses hommes, que Diable, ils géreront cela. Il talonna son canasson pour rejoindre Estoile qui avait pris un peu d'avance.

Après quelques heures de chevauchée, ils arrivèrent en vue du Mont.


- Captain Attalus , voyez-vous ce que je vois s’ériger devant nos yeux ?
Cette puissance qui se dégage du Mont , sa magnificence, cette splendeur incarnée ?

- HUmmmm ... Pour sûr, c’est cossu comme résidence principale !


En vue du pont levis, Attalus se montra galant et laissa Estoile passer devant lui et même les annoncer aux gardes à l’entrée. Il en profita pour admirer l’architecture des lieux.

Devant tant de beauté, il ne pouvait que se demander où était les cuisines.

La Diaconesse le regarda et lui demanda si cela allait toujours.

- Ma Foi, oui. Anxieux çà cause des lieux mais sinon ça va ...

Attalus vit Estoile sourire:

- Serait-ce de la crainte que je vois dans vos yeux, cher Capitaine ?

Il ne répondit pas, mais se demanda si un bain dans les douves salées du MONT plairait à la Diaconesse.

- Salutations et enchantée cher Capitaine Rolan, aussi nous vous suivons donc ...

Estoile voyant que l'homme qui se présenta à eux , n'était pas pour là pour dialoguer plus que ça , elle chuchota à Attalus:

- Allez Capatain z'on y va car y rigolle pas le type là , salle des chevaliers qu'il a semblé dire,bin viendez-donc
- Qu'est-ce que vous bouinez là ?

Attalus cherchait quelque chose dans sa poche; un bout de pain peut-être ??? ... c'est vrai que le voyage leurs ayant vidé l'estomac, ils espéraient bien qu'il y aurait des victuailles pour se repaître ... les émotions ça creusent aussi et celles qui les attendaient n'allaient pas arranger les choses ... loin de là ...

*** ATTALUS ***
Capitaine de
L'armée Normande

Salutation Capitaine , nous vous suivons.

Murmurant à Estoile: vous, vous allez prendre un bain si cela continue chère Diaconesse...

Attalus était en train de vérifier dans sa poche s'il avait bien pris plume et parchemin. Car en ce lieu, habitait une grande Dame, la maitresse de Maison.
Il ne repartirai pas sans avoir eu une petite griffouille de celle qui maniait si bien la hache.

Alcalnn Blackney


Mardi, 14 Avril, 1457, au Mont Saint Michel,

Le Duc de Normandie s'était permis quelques jours chez lui. Entre Dieppe et Rouen, il n'avait pas eu le temps de revenir de si tôt dans son fief magnifique et connu dans toute l'Aristotélité. Il venait d'entrer dans la salle des Chevaliers après avoir quitté ses appartements où il avait retrouvé sa douce. Il était arrivé par bateau la veille et remonté rapidement jusqu'à son logis au deuxième degré. Las, il s'était glissé dans les draps après s'être délassé aux étuves. Le lendemain matin, il attendait ses invités. Cette fois, ce n'était pas le Roy et le Grand Duc de Bretagne, mais des gens qui lui tenaient à coeur.

Il avait enfilé son gipon noir et marine avant d'aller briser le jeûn du matin. Sa douce devait se faire belle aussi pour ce qui allait suivre. Il traversa la citadelle pour se rendre au dessus du gouffre afin de guetter l'arrivée de ses amis. Peut être qu'ils étaient déjà en ville, dans l'une des nombreuses tavernes... Mais le Chat eut préféré qu'ils viennent lui demander l'hospitalité, il aurait été ravi de leur leur donner. A moins qu'ils ne fussent dans l'un des nombreux ports de la baie? Qui savait?

La Salle des Chevaliers, la petit salle d'honneur comme il aimait l'appeler, était un ancien scriptorium, elle jouxtait la Salle des Hôtes, grande, qui avait accueilli la cérémonie d'hommage entre Bretons et Français. Le Duc de Normandie avait fait chauffer la salle pour que chacun s'y sente à l'aise. Des braseros étaient suspendus aux piliers ainsi que des tapisseries familiales et du Livre des Vertus...

Il n'attendait plus que l'arrivée de ces hôtes... qui se manifesteraient d'abord au Gouffre justement... Et ce fut Julien justement qui arriva le premier. Le Chat descendit alors pour se rendre à la salle qui était désormais fin prête pour la cérémonie...

Attalus

Attalus était en train de questionner le Capitiane sur les lieux qu'ils visitaient. Il s'interréssait aux propos de ce dernir, même s'il n'etait pas trop bavard sur des sujets croustillant.

Il entendit des pas plus préssés à ses côtés et remarqua qu'Estoile avait quelque chose de changé. Peut être sa coupe de cheveux, se dit il.

Tiens, pourquoi ce rouge aux joues, Diaconesse? Estoile ne lui répondit que par un sourire.

Ils arrivèrent devant une porte de Chêne, il laissa passer la première celle avec qui il avait chevauché pour venir ici.

Il l'a suivit ensuite dans la grande Pièce, ses yeux regardèrent partout et ne put garder un petit sifflet d'admiration.

Attalus remarqua qu' Estoile venait de saluer le Duc

Votre GraSce Alcalnn, Vicomte du Mont Saint Michel ,Baron de Saint Paer,Duc de nostre si belle Normandie,
EStoile de Bayeux pour vous servir et qui vous remercie de l'avoir conviée ici même !

Il se retourna vers elle et ne put s'empecher de laisser trainer ses yeux lorsqu'elle s'agenouilla.. Il se ressaisit et remarqua le Duc et il y avait aussi à ses côtés, Jglth et Chataigne, son épouse.

Il était tenté de dire seulement salut, mais cela ne serait pas trop protocolaire.

Votre Grasce, je vous remercie de votre invitation, elle m'honore. Et je tiens à vous féliciter pour votre demeure.

Il mit genoux à terre mais se releva après quelques instants, la route avait été longue et son genou craqué.

Alcalnn Blackney

Le Chat jetait un oeil sur les tapisseries qui ornaient la salle, notamment une qu'il avait hérité de son oncle William... Est ce que ce dernier regardait, de temps en temps, ce qu'était devenu son neveu? Il ne le savait pas. Il lui devait beaucoup, mais il aurait aimé plus d'amour et d'affection que de titre et de terre. Le reverrait il le jour où il passerai de vie à trépas? Il en doutait aussi...
Mais l'heure n'était pas aux perspectives sombres et maussades. Il allait recevoir de futurs vassaux, du moins l'espérait il... Les premiers a entrer furent Julien et Chataigne, aussitôt suivit d'Attalus et Estoile. Il ne connaissait que peu Chataigne mais il ne doutait pas qu'il allait finir par mieux la connaître.
Il manquait encore des gens, et surtout le Héraut de Normandie, Kirah du Breuil. Ses relations avec elles n'étaient plus les mêmes depuis qu'il avait ceint la couronne Ducale... C'était très étrange, il ne s'était pas senti insultant ou même insolent et ne comprenait pas son attitude, mais Evreux lui avait signifié que c'était passager... Et puis il avait passé une excellente nuit avec sa douce, alors tout allait pour le mieux.


-Votre Grasce Alcalnn, Vicomte du Mont Saint Michel ,Baron de Saint Paer,Duc de nostre si belle Normandie,
EStoile de Bayeux pour vous servir et qui vous remercie de l'avoir conviée ici même !

-Enchanté Dame Estoile et ravi de voir enfin la femme qui a accompagné ma douce et tendre en enfer. Soyez la bienvenue.

C'était une jeune templière que lui avait chaudement recommandée sa femme, après tout ils étaient Vicomte et Vicomtesse consort et il lui semblait normal de lui faire confiance sur ce sujet là. Deplus elle était accompagné d'un autre futur vassal, qu'il connaissait bien cette fois, le Capitaine Attalus.

-Votre Grasce, je vous remercie de votre invitation, elle m'honore. Et je tiens à vous féliciter pour votre demeure.

-Bonjour Capitaine, je n'y suis pas pour grand chose pour ma demeure, mais je vous remercie de la trouver à vostre goût. Soyez le bienvenu.

Il appréciait la simplicité et l'humour parfois très implicite de ce guerrier taciturne. Le Chat était d'ailleurs très porté sur la tradition normande et c'était avant tout pour ses compétences et ses mérites qu'il allait l'ennoblir. Cependant, ajouter à la compétence l'amitié, c'était encore mieux.
Il fallait maintenant que sa femme arrive enfin pour saluer à son tour les invités. Elle ne devait pas être bien loin...

Nennya Blackney

Les calvacades des pélerins, les pleurs d'Hervald, les aller retour aux cuisines, Nennya supportait mal la pression, et c'est crispée qu'elle tenta veinement de fixer ses cheveux à sa coiffe. Du rouge pour ce jour, elle changeait un brin de sa garde robe verte habituelle.




Un son se fit entendre "oucch", Nennya venait copieusement de se transpercer un bout de son doigts avec épingle...s'énervant, elle dit à sa meschine:

-Flûte, ca ira comme cela!

Elle irait les cheveux à l'air libre, pas de chichis, juste elle. Elle descendit les marches avec prudence, elle avait failli il y a peu se casser le cou. Elle descendit à nouveau jusqu'aux cuisines, et tonna d'une voix frêle:

-Est-ce que le repas avance?

Une meschine sortit les mains de la pâte pour lui dire:

-Oui Vicomtesse

Elle acquiesca d'un sourire. Relevant les pans de sa robe, elle se précipita dans les couloirs, direction la salle des chevaliers. Des voix résonnaient à l'approche de la salle, elle devait être légèrement en retard...Blackney devait être furibond.
Ajustant les plis de sa robe, elle entra enfin dans la salle des chevaliers, Estoile, Attalus, Chataigne, Julien, il y avait déjà du monde...Elle aurait pu dire "Salut c'est moi!", mais elle se contenta d'un jolie sourire, saluant de la tête, et avancant avec grâce vers son époux. Arrivée à sa hauteur, elle lui murmura:

-Veux-tu m'excuser de mon retard mon chat.

Jglth

Julien se dirigea vers Alcalnn pour le saluer comme il se doit. Une
légère hésitation entre une attitude conforme au protocole et un salut
un peu plus familier comme pourrait l'attendre un frère d'arme. Alcalnn
semblait deviner son trouble et de surcroit s'en amuser fortement. Que faire? Finalement il opta pour un mélange des deux.

Mes respects votre grasce. Je te remercie bien pour l'invitation que tu nous as fait. Cela nous a permis de voyager autrement qu'au sein d'une armée et surtout j'ai ainsi pu revoir ma douce. En plus passer quelques jours dans ce cadre hydillique est un vrai plaisir. Nennya et le chaton se portent bien? J'ai entendu dire que Timonstre avait fait des merveilles pour la santé du petit...

joel.

Après s'être assuré qu'il n'y avait plus aucune trace de sable sur lui. Joel se décida à parcourir le dernier couloir qui le séparait de la salle des Chevaliers, lieux de la cérémonie. Il était propre et s'était tout ce qui comptait pour Joel en ce moment. Il entra donc dans la salle et regarda autour de lui, afin de déterminer qui était dans la salle pour aller ensuite les saluer. Le Duc Chat et sa duchesse étaient là ainsi que Estoile, il fut d'ailleurs un peu surpris de la voir mais content. Deux hommes aussi étaient là qu'il ne connaissait pas, des militaires par leur allure respective.
Il se dirigea vers le groupe autour du Duc pour se présentner et les saluer. Il commença par le Duc, il ne savait pas trop s'il deait faire comme ça ou non. Il s'inclina un peu :

Bien le bonjour Messire Duc ! Vostre escuyer est là pour vous servir.

Il se retourna vers sa tutrice, lui souriant mais toujours courbé.

Bonjour Tutrice euh... Duchesse.

Pour finir, il salua les autres personnes présentes, adressant un sourire à Estoile.

Alcalnn Blackney

Tiens, sa douce arrivait... et les cheveux lachés... étrange elle qui aimait pourtant les coiffer, même de manière simple... là c'était du très simple. Sans parler de son retard... Bref, le Chat lui sourit quand même, ne serait ce que pour le souvenir de la nuit passée avec elle... Dieu que cela avait été bon...

-Je t'en prie mon aimée... mais dis moi, y a t il tant de courants d'air que tes cheveux se sont fait la belle? lui murmura t il taquin...

Ce fut au tour de Julien de s'avancer et de saluer Alcalnn. Ce dernier passa au tutoiement ce qui ne dérangea pas plus que cela le Vicomte&Duc, vu qu'il n'aimait pas trop mettre de la distance avec les gens qu'il appréciait. L'homme solide, rusé et drôle qu'était Julien en avait fait un camarade d'arme des plus appréciable. Sûr et doué, il avait toute la confiance du Chat pour n'importe quelle tache.

-Saluations Julien. Soi le bienvenu en ma citadelle du Mont. Je suis heureux que ta douce t'accompagne et j'espère que vous vous plairez dans vostre séjour en ces murs qui ont accueillis des rois et des princes.Quand à mon fils il va bien et ma douce vient de nous rejoindre, tu n'aura qu'à le lui demander par toi mesme, gare au désensablement du mont...!

Il manquait encore quelques personnes pour commencer la cérémonie, à savoir Kirah... dès qu'elle serait là, il prendrait les serments de fidélités des présents. Et le suivant fut Joel, le jeune escuyer de la mesnie qui avait fini son apprentissage et obtenait la reconnaissance de ses tuteurs.

-Ah Joel! Je vois que tu as fais des efforts pour ta tenue et je suis content. Permettez moi de vous présenter Joel, fils de Moldar de Jersey, un frère d'arme que j'ai beaucoup apprécié et qui m'a laissé son fils en souvenir. Un nom que vous devrez retenir pour l'avenir.

Fildaïs

Le sieur de la barbacane l'emmena avec lui, laissant au soin d'un page son vieux gris, docile la jeune fille trottina sur ses talons, essayant de faire un minimum de conversation avec l'homme presque muet. Il permit même que la petite blonde fasse une rapide toilette pour ne pas paraître trop pouilleuse avant d'arriver à la salle. L'homme lui ouvrit la porte et la laissa entrer, Fildaïs le remercia et pénétra dans les lieux. Des tapisseries ornaient richement les mûrs, les yeux écarquillés, le cou tordu dans tout sens, la Blanche admirait l'endroit, elle en voyait rarement aussi magnifique.

Une petite assemblée était déjà présente, trop occupée à converser pour se rendre compte de la frêle silhouette empèlerinée qui se glissait dans un coin le plus reculé et sombre de la salle. Pour la petite il n'y avait pas assez de monde pour jouer à l'invisible et trop pour aller saluer des gens qu'elle ne connaissait pas. Les yeux de perles azurines se promenèrent un instant sur les gens. "Minceuh, fallait être bien habillé, humpf ." Fit un rapide état des lieux de sa personne, vieille cape poussiéreuse sur les épaules, bottes pas très reluisantes, braies noires et chemise toute simple rouge. Disons que revenant du BA en mission pour les Dames Blanches, la castelroussine avait plus pensé à prendre son armement et des vivres qu'une jolie tenue. Machinalement elle passa une main tremblante sur sa tignasse dorée pour lui donner un semblant de coiffure. Le visage hâve et poupin de la jeune Blanche revint sur la petite masse papotant là-bas. Ira ? Ira pas ? Détailla un peu plus les personnes et reconnut enfin sa soeur Nenny, qui elle ne l'avait pas encore remarquée.

Après avoir hésiter longuement, la blondinette prit une grande inspiration et son courage à deux mains, elle entama quelques pas timides en direction de la petite réunion, s'avançant au plus près de sa Nenny.

Bonjour ma soeur, voix claire, enfantine et large sourire au coin des lèvres à la rencontre du regard noisette, je suis pas trop en retard ?

Regard vers les autres convives, salutation d'une brève inclinaison de la tête, respectueuse. Fil sursauta, se demandant comment elle avait pu passer à côté de sa marraine sans la remarquer.

Euh... Bonjour marraine, t'avais pas vue.

Petit sourire d'excuse, la jeune fille se sentait pas à son aise, ce genre d'endroit étant propice à exacerber sa nature maladroite.

Kirah

Reçue si l'on peut ainsi décrire le sentiment qui l'habitait, elle aurait bien somnolé un instant à coté des braseros de la salle de gardes, mais las.... ce n'etait guère possible pour elle. Portant ses fontes sur l'épaule comme d'autres portent croix ou autres attribut, elle entrepris l'ascencion qui menait à l'Abbaye, posant les pieds dans les pas millénaires des pelerins qui venaient se recueillir devant les reliques du Saint ou quemander quelque bout de pain à l'Aumonerie.
Suivant le bienveillant garde, elle finit par rejoindre l'étage des vicomtes, non sans avoir sollicité auparavant un court arret en la chapelle pour y puiser quelque source de réconfort par une courte prière.
Celle ci terminée, elle pénétra donc, une bonne heure après son arrivée, voir peut etre plus, dans la salle dévolue aux hotes, parée de délicates mosaiques aux couleurs de France et de flamboyantes tapisseries, flanquée de deux atres aux dimensions monumentales sur le mur le plus froid de celle-ci. La piece était majestueuse, immense... pourtant, un architecte particulièrement habile avait permis que les sons ne s'y réverberent point à l'infini, donnant au tout, une impression d'intimité étonnante.

Repoussant le grand capuchon qu'elle avait rabattu sur sa tete pour se protéger de l'humidité, elle se présenta devant le vicomte. Point de duc ici, il n'était pas dit qu'elle ferait dans l'amalgame. Au Mont, il était vicomte, voir baron, mais point le duc de Normandie. Tout comme elle meme se présentait ici comme héraut et nullement sous les autres charges qu'elle occupait.

Vicomte, j'ai donc recu la missive et me voici. Un de tes gardes a pourvu à mon entretien...
Où puis je m'installer ?

Détachant ses fontes du court lien qui les maintenaient sur son épaule, elle attendit que lui soit indiquée une table ou un pupitre, voir une alcove, où elle pourrait déposer son ecritoire et ses parchemins

Alcalnn Blackney

Il aimait cet endroit. Il aimait que ses invités s'émerveillent de la beauté de l'endroit, tout comme il s'en était émerveillé quand il y avait pénétré la première fois. Comment s'approprier un tel monument? Une telle dentelle de pierre? Était ce simplement l'oeuvre de mortels? ou bien de géants sculpteurs qui avaient amoureusement taillés chaque facette de ce roc imprenable? Un peu des deux sûrement.
C'est dans ce décors qu'arriva enfin Kalimalice, la Dame Blanche au cœur noyé, vint à eux et les salua. Elle était vêtue en digne Dame Blanche, masculine et guerrière, revenant de mission à ce qu'il avait compris. Cet ordre de Dame Guerrière était du plus intrigant pour lui. Il aurait beaucoup aimé être une petit souris afin d'en épier les moindres intrigues. Pour sûr, un ordre uniquement de femme, cela devait être des plus intéressant! Mais malheureusement on le lui avait bien spécifié, point d'homme dans cet ordre... dommage.

-Bienvenue Kalimalice, désolé de t'avoir convié sans que tu es pu prendre du repos. Tu pourra te reposer ici quelques jours si tu le souhaites... et ta jeune soeur aussi car à ce que j'ai cru comprendre vous étiez en mission...

C'est à ce moment là que Kirah fit son entrée. A sa mine, le Chat sentit que son humeur ne s'était pas améliorée et il s'en chagrina. Il eut aimé pouvoir faire rire cette femme que d'aucun jugeait à tord, froide comme la glace.

-... mais permettez moi de vous présenter la Duchesse Kirah du Brueil, Héraut de Normandie, qui va officier pour ce qui va suivre. Nuls doutes, chères Dames Blanches que son nom vous est familier.

La Duchesse vint à son tour se présenter à l'hôte des lieux.

-Bien le bonjour Kirah, sois la bienvenue au Mont Saint Michel. Ne t'inquiètes pas je t'ai fait apprêter un fauteuil et un pupitre adapté. Dit il en claquant des mains; aussitôt des porteurs vinrent déposer en silence une espèce de tabouret qui comprenait un dossier capitonné et rembourré. Son assise était profonde, mais pas trop pour que l'on puisse écrire sur le pupitre qui était intégré à l'accoudoir.

-C'est ce que le doyen du scriptorium utilise pour copier ses manuscrits, j'espère que tu le trouvera confortable.

Puis il se tourna vers les présents. Il ne manquait que Lodania qui ne devait pas être loin, vu qu'elle séjournait régulièrement au Mont.

-Bien je pense que nous pouvons commencer. dit il en prenant la main de son aimée et lui donnant un regard plein d'affection...

Nennya Blackney
Nennya savait qu'elle était invisible, ce n'était pas une nouveauté en Normandie, mais que Julien fasse comme si elle n'était point là, elle commencait presque à croire qu'elle n'existait pas. Mais pourtant, elle pensait donc c'est qu'elle existait...zut de flûete, elle allait devenir marteau. Entrée de son filston, qu'il avait grandit le bougre, il était beau comme son père.

Bonjour Tutrice euh... Duchesse.

La jeune femme sourit, Joel faisait des efforts pour se tenir convenablement, mais Nennya préférait qu'il garde en tête que c'était sa mère adoptive, sa tutrice, et non une duchesse.

-Eh bien Joel, tu m'as déjà appelé maman, ou bien tutrice, garde ces bonnes habitudes avec moi.dit-elle en venant le serrer dans ses bras.

Un souffle chaud dans son cou la fit frissoner, n'était-ce pas un chat qui murmurait à son oreille?

-Je t'en prie mon aimée... mais dis moi, y a t il tant de courants d'air que tes cheveux se sont fait la belle?

Arf, en regardant son pauvre doigt mutilé, elle eut envie de lui dire que ses épingles à cheveux étaient possédées comme lorsqu'ils étaient attaqués par les inquisitimurs...Elle lui renvoya un doux murmure:

-Tu sais, mes épingles à cheveux sont possédées je pense

Entrée de Kali, sa belle soeur, elle s'approcha, s'inclina devant Alcalnn, eh bien que de protocolaire pour une grande réunion. Elle sauta de l'estrade, et vint la serrer dans ses bras tout simplement. Chuchotant aimablement:

-Je ne sais où il est, mais je suis certaine qu'il pense à nous.

Kali comprendrait ces paroles...Enfin, Fifi fit son entrée, Nennya l'avait invité à visiter le Mont c'était l'occasion pour elle, malheureusement, elle n'avait pas invité un charmant vicomte avec.

Bonjour ma soeur, je suis pas trop en retard ?

Nennya remua les bras, Fildais était si adorable avec ce visage enfantin, elle lui dit:

-Fifi, les remous du Mont ne t'ont pas arrêté, je suis tellement contente que tu sois là.

Puis, le héraut de Normandie vint prendre place au pupître discrètement. Alcalnn sonna le glas, mais Nennya lui dit avec angoisse:

-Où est Lodania...

Elle avait pourtant laissé les meschines s'occuper d'elle...

Jglth

Julien n'avait pas vu Nennya entrer et avait questionné le Chat à son sujet. Encore un bel exemple de sa maladresse légendaire... Il se tourna vers elle une fois qu'elle eut fini d'accueillir les autres invités et avant que le la cérémonie ne commence, en profita pour s'adresser à elle.

Bonjour Nennya. Dois je déjà enlever mes bottes pour désensabler le mont à la petite cuillère pour ne point t'avoir aperçu? Ou me laisseras tu un peu de répit suite à la longue marche qui nous a mené jusqu'ici? En tout cas, laisse moi te remercier également pour cette invitation. Gageons que cela nous permettra de faire mieux connaissance. Comment te portes tu alors? Et le Chaton?

Kirah


Hochant la tete, elle rejoignit la place qui lui avait été désignée, prete à enregistrer les serments qui allaient etre prononcés...

Chataigne

Chataigne regardait tout ce beau monde avec timidité.
La demeure était vraiment extraordinaire, la Vicomtesse ne devait pas s'ennuyer ici, en particulier ce soir.

Elle était là pour assister à une cérémonie concernant son mari.
Elle était très fier de lui, mais elle était très impressionnée.
Par l'endroit et par le Duc-vicomte lui même
Il accueillait ses invités calmement en prenant le temps d'avoir un mot pour chacun.
Quand elle entendit son époux s'adresser à leur hôte elle se demanda si elle devait dire quelque chose, dans le doute elle préféra se taire que de dire une bêtise.

mais elle aperçut la Duchesse derrière son mari, et quand elle constata son naturel et sa spontanéité, cela la détendit un peu.

Puis elle vit que la cérémonie allait commencer, aussi elle arrêta d'admirer la beauté des lieux pour se concentrer sur la cérémonie.

Attalus

Attalus avait vu la Grande Porte de la salle s'ouvrir à plusieurs reprises et c'etait des serviteurs qui entraient. Il y avait là du beau monde.
Il ne les connaissait pas tous, certains de nom mais c'est tout. Se trouvait en ce lieu était étrange pour lui. Voilà 6 mois et il était encore qu'un bouseux parmi les autres. Il toucha le pendentif accroché autour de son cou. C'etait un cadeau d'Estoile. Une pierre magnétisée. Cela l'aiderai peut etre à etre moins anxieux.

Attalus avait vu ensuite l'entrée de la Vicomtesse et l'avait suivi du regard, il vérifia encore une fois qu'il avait bien son parchemin mais cela pouvait attendre.

La Dernière arrivée était Dame Kirah.

Il ne l'avait que rarement vu mais on sentait la prestence de cette femme rien qu'a son entrée et il se sentait mal à l'aise lorsqu'elle était là. Il sentait vraiment petit face à cette femme qui faisait tant. Un jour, il servirait avec d'autant d'efficasité, pour sûr.

En voyant Alcalnn lui fournir chaise et pupitre, il se dit que cela aller commencé.

Attalus pensa , comme a chaque seconde, à celle qui n'était pas venu aujourd'hui. Il aurait tant voulu qu'elle soit a ses côtés pour partager ce moment. Il l'aurait voulu près de lui, sa main dans la sienne ...

Il se reconcentra sur le moment en cours. Il donna un coup de coude à Estoile pour qu'elle arrete de regarder partout et que surtout qu'elle cligne des yeux.

Alcalnn Blackney

Bien, on pouvait commencer. Le Chat demanda le silence et, dans cette salle qui avait vu récemment les deux plus grandes puissances du moment renouveler leurs allégeances, il demanda à ce que le premier venu se présente devant lui.

-Julien, avance vers moi s'il te plait. Chataigne, rejoins le s'il te plait.

Les deux nouvellement mariés obéirent, se demandant certainement ce que valait ce traitement... Alcalnn aimait les symboles et il demanda:

-Donnez vous la main tout deux et écoutez: Julien, tu es un bon soldat, un très bon même. Officier dynamique et de confiance, tu as attiré mon regard. Et pourtant j'en ai vu des officiers... Je ne connais pas encore ta douce comme il le faut, mais si tu la choisie c'est que tu as confiance en elle... en plus c'est une battante à ce que j'ai compris. Ainsi vous le savez je tiens assez au traditions et dans le nord de nos ancêtres, seule la valeur et le courage vous élevaient au dessus des autres. Vous êtes digne selon moi de vous élever au dessus des autres et les choses ont changées. Julien, je me tourne vers toi afin de savoir si tu acceptes d'être mon vassal, de tenir mes terres de Saint Michel des Loups, dans le nord de la baie. Si tu es d'accord, je te jure de te protéger et de t'assurer la justice, en retour tu aura à me reconnaitre comme ton suzerain, me jurer ta fidélité, service et conseil. Si tu acceptes, placez vos mains dans les miennes et jurez le moi.

Il les fixa intensément, de son œil gris...

Kirah

Claquement de la langue du héraut, et tete qui va de gauche à droite puis de droite à gauche.
Un Octroi, c'est un suzerain, un vassal. Deux personnes, pas plus. Sinon, ce sont deux octrois différents. C'est par le mariage que Chataigne se retrouvait noble, mais elle n'en devenait pas pour autant la vassale du vicomte, seul son mari serait concerné.
ET pas question de mélanger tout !

Alcalnn Blackney

Bon Kirah n'était pas contente... Alcalnn jeta un coup d'œil, traduit le langage codé et dit:

-Excusez moi Chataigne, comprenez bien que ce fief va à Julien et pas à vous.

Il eut un petit sourire... et relâcha doucement sa main.

Jglth

La cérémonie commençait. Le Chat lui demanda de s'avancer avec Chataigne. Il se sentait tout petit en cet instant et fut bien heureux que sa douce épouse soit à ses côtés. Même s'il était plus ou moins au courant de ce qui devait se passer lors de ce voyage au Mont, la solennité de lieux, de l'instant, la figure grave d'Alcalnn ainsi que celle de Kirah à qui il adressa respectueusement un salut en s'avançant, n'ayant pas eu le temps de venir lui dire bonjour, l'impressionnait plus que de coutume. Il se surprit à penser au comique de la situation: ses jambes ne fléchissaient pas au combat et voila que face à un homme qu'il appréciait et estimait, elles semblaient se dérober? Et voila en plus que celui ci lui témoignait à son tour son respect et son affection. Son esprit se mit à divaguer un cours instant avant que sa douce ne lui serre la main un peu plus fort, lui signifiant ainsi qu'elle avait perçu son trouble. Il se reconcentra sur les paroles du Vicomte.
Hein? Quoi? Saint Michel des Loups? Nord de la baie? Suzerain? Tout ces mots s'enchainèrent dans sa tête à une vitesse folle. Le temps de tout remettre en place et il réalisa que c'était à lui de parler.
Il plaça donc ses mains dans celles d'Alcalnn.

Cher Vicomte, c'est avec joie que j'accepte la proposition de devenir ton vassal, d'autant plus que tu es pour moi un véritable mentor. Je te jures fidélité, service et conseil.

Alcalnn Blackney

Il acceptait. Le Chat, soulagé frappa dans ses mains. Deux serviteurs apportèrent un filet de pêche et une bourse.

-Ainsi Julien, prends ce filet symbole de ton fief qui est connu pour ses nombreuses pêcheries dont tu pourra tirer des revenus. Prends aussi cette bourse qui te permettra d'établir ta famille dans une construction solide et fortifiée. Si tu le souhaite en attendant la construction, tu peux demeurer en ces murs.

Alcalnn se tourna alors vers Attalus en laissant Julien se retirer et céder sa place.

-Avance Attalus s'il te plait.

Le Capitaine s'exécuta et vint se placer devant le Vicomte du Mont.

-Attalus, tu es quelqu'un de brave et de méritant. Tu as révélé ton talent et te maîtrise dans la tempête, comme tu l'aurais fait si tu avais été sur un champ de bataille. Tu as su montrer alors que tout partait aux quatre vents que tu était un roc et un bon meneur d'homme. La Normandie te doit beaucoup, et même si elle l'oublie parfois, moi je n'oublie pas. Attalus, tu t'es démarqué à mes yeux, et la tradition normande héritée de nos ancêtre exige que je t'élève au dessus de la masse. Voici pourquoi j'ai décidé de te confier mes terres de Coudeville. Si tu acceptes, place tes mains dans les miennes et jures moi fidélité, service et conseil. En échange je te jurerai justice et protection.

joel.


Joel rougit à la présentation que fit le Chat de lui, sa tenue avait fait effet et l'avait mit dans de bonnes dispositions apparement mais l'humeur du Duc ne devait pas seulement venir de sa tenue. Une seule chose le fit tiquer mais il se retint de corriger le Caht en public. En effet, son père était seigneur de Guernesey et non pas de Jersey mais ça n'était pas très grave, il glisserait cette petite rectification au Duc plus tard.

Nennya fut aussi contente de le voir que lui il l'était. Il eut le droit à son habituel serrage de bras, calin, enfin un truc dans le genre.

-Eh bien Joel, tu m'as déjà appelé maman, ou bien tutrice, garde ces bonnes habitudes avec moi.

- D'accord j'garde mes habitudes mais c'est qu'tu euh non, que tu montes en prestige tutrice. Donc je sais pas trop quand ya des cérémonies comme celle-ci. Il lui sourit.

Le jeune homme se mit à quelques pas du couple Ducal. Quelques personnes étaient arrivées entre temps, il n'en connaissait aucune et il se demandait si il n'était pas le plus jeune de l'assemblée avec la jeune fille qui venait d'arriver. La Duchesse Kirah arriva et la cérémonie commença peu de temps après. Joel regarda les différentes attributions de seigneurie, souriant au claquement de langue. Elle le faisait vachement bien ! En plus, il était assez bruyant pour qu'il puisse l'entendre. Trouvant ça fort distrayant, il essayerait de lui demander quelques conseils pour réussir un clamquement de langue.

*** ATTALUS ***
Capitaine de
L'armée Normande

Il avait vu s'avancer Jglth et Chataigne vers Alcalnn et accepter sa propostion. Voilà son Lieutenant Général venait d'etre annoblit. Il espèra que Chataigne l'aiderai à garder la tête froide, il ne tenait pas à agrandir les portes du Chateau.


-Avance Attalus s'il te plait... dit Alcalnn en s'adressant à lui

Bon, je crois que c'est à moi, pensa t il. Il s'avança vers celui qu'on nommait "le Chat", peut être en référence qu'il retombait toujours sur ses pattes ou à sa grande consomation de lait... peut etre.

-Attalus, tu es quelqu'un de brave et de méritant. Tu as révélé ton talent et te maîtrise dans la tempête, comme tu l'aurais fait si tu avais été sur un champ de bataille. Tu as su montrer alors que tout partait aux quatre vents que tu était un roc et un bon meneur d'homme. La Normandie te doit beaucoup, et même si elle l'oublie parfois, moi je n'oublie pas. Attalus, tu t'es démarqué à mes yeux, et la tradition normande héritée de nos ancêtre exige que je t'élève au dessus de la masse. Voici pourquoi j'ai décidé de te confier mes terres de Coudeville. Si tu acceptes, place tes mains dans les miennes et jures moi fidélité, service et conseil. En échange je te jurerai justice et protection.

Houla, il était tenté de regarder à gauche et à droite pour etre sur que le Vicomte parlait de bien de lui. Mais pas de doute, il n'y avait qu'un seul Attalus dans la salle.

Lorsqu'Alcalnn lui proposa de devenir son vassal, Attalus eut presque pour reflèxe de dire non. Force de l'habitude avec ses soldats.
Depuis plusieurs mois, il avait appris à connaitre l'homme qui était devant lui et il ne pouvait qu'acquiéser face à cette demande.
Mais lorsqu'il avait parlé du serment il avait tilté sur la partie fidélité, il était pas sur qu'elle accepterai de partager .... même avec un Vicomte et Duc également

Alcalnn, c'est un honneur que tu me fais en me demandant de devenir ton vassal et je l'accepte volontier. Je te jure fidélité, servic et conseil. Je prendrai soin de la terre que tu me confies.

Alcalnn Blackney

Le Chat jeta un coup d'oeil aux voutes, comme si il était doué d'une vision lui permettant d'atteindre les cieux et d'y chercher l'approbation de son oncle... Ce dernier avait été un grand Chevalier. Le Vicomte y avait été prêt de l'être mais avait jugé le titre dénué à l'heure actuelle de signification... Les Grands Ordres de jadis n'étaient plus, seules en demeuraient de pales copies... Comme la différence entre un lingot d'or et une brique emplâtré dans un émail doré qui s'écaillait...
Il chassa ces pensées amères pour revenir à la cérémonie...

Attalus plaça ses mains dans les siennes et dit:



-Alcalnn, c'est un honneur que tu me fais en me demandant de devenir ton vassal et je l'accepte volontier. Je te jure fidélité, servic et conseil. Je prendrai soin de la terre que tu me confies.

Le Chat se demanda l'effet d'un baiser de fraternité... sur la bouche... euh mauvaise idée. Il relâcha les mains de son nouveau vassal et les frappa. Deux serviteurs apportèrent une lance comme on n'en faisait plus, un fer simple mais d'acier solide et une hampe en chêne et une bourse pleine:

-Attalus, prend cette lance, comme celle qu'utilisa Saint George pour terrasser le dragon, bien que nous soyons sous le patronage de Saint Michel, car une église lui est dédiée sur ces terres. Cette bourse vaut comme pour Julien à la construction d'une maison forte. En attendant, tu peux loger en ces murs.

Alcalnn fit signe à Attalus de se reculer avec ses présents et il appela la jeune Estoile à le rejoindre:

-Templière Estoile, avance vers moi s'il te plait.

La jeune femme s'approcha:

-Estoile, tu es une brave jeune femme, comme nos ancêtre l'étaient quand il s'agissait de défendre leurs familles pendant que les hommes étaient au loin. Tu as escorté ma femme en enfer, là où la souffrance humaine était terrible, là où Aristote a voulu éprouver les plus purs. Tu as veillé sur elle alors qu'elle était dans un guêpier et tu me l'as ramenée entière. Pour cela je te suis infiniment reconnaissant. Si tu n'avais pas été en plus une amie, tu ne serais pas là. C'est pour cela que j'ai décidé de te confier des terres que tu devras protéger comme tu le fis avec ma femme. Saint Ursin sera désormais ton apanage, cela tombe bien pour une templière d'avoir le premier Saint qui a brandit la bannière de la Croix sur nos terres comme patron de fief. Si tu acceptes, place tes mains dans les miennes et jure moi fidélité, service et conseil comme je te jure justice et protection.

Il sourit à la jeune femme afin de la tranquilliser.

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[HRP: Je me suis planté dans les noms, je n'avais pas compté Kalimalice et je m'en excuse auprès d'elle, puis auprès de vous et enfin auprès de Kirah qui m'avait pourtant demandé confirmation. Pour que les choses aillent quand même dans le sens initial global, veuillez me pardonner cette coupure. Je ne jette pas vos posts, ils iront à la corbeille, censuré du HRP Encore désolé!/hrp]

Lodania

Lodania avait été conviée à la cérémonie d'anoblissements. Cela était donc un grand jour pour certains.
Mahaut l'avait aidée à revêtir une robe pour l'occasion, et cela la changeait des tenues qu'elle portait dans son moulin.

La jeune femme était encore faible, mais elle pouvait tout de même marcher, sans toutefois rester debout trop longtemps. La douleur se faisait encore parfois sentir.

Mahaut la guida dans le dédale du Mont. Lodania connaissait les lieux, mais pas encore assez bien pour se diriger seule, sans risquer de se perdre. Et en ce jour, il était hors de question d'arriver en retard. D'ailleurs... elles n'étaient pas vraiment à l'heure. D'un signe de tête, elle fit comprendre à la gamine qu'elle était prête.

Elles sortirent toutes deux et se dirigèrent vers la salle où se déroulait la cérémonie. Lorsqu'elles arrivèrent, Loda se rendit compte qu'effectivement, cela avait commencé.
Elles s'avancèrent en silence, de façon à ne pas déranger les événements en cours. Loda tenait toujours Mahaut par la main. Il y avait du monde, elle le sentait et la sentir près d'elle la rassurait. Elle se demanda aussi si Nennya était tout près. La savoir là la réconforterait.

Mahaut fit s'asseoir la jeune femme qui ne pouvait qu'écouter, imaginant le mouvement des gens dans cette salle qu'elle connaissait. Plusieurs fois elle y était venue avec Hervald, pour lui montrer la beauté de l'endroit. Il lui était donc aisé de "voir" ce qui pouvait s'y dérouler.

Elle entendit Alcann appeler Estoile. Ainsi, son amie était là et allait être anoblie. Elle le méritait, elle avait su et voulu suivre Nennya jusque dans le Limousin. Elles avaient risqué leur vie pour les pestiférés. Peu auraient fait cela.

Loda regrettait de n'avoir pu arriver avant le début de la cérémonie car elle n'avait, de ce fait, pas pu saluer les gens présents ici, notamment ses amis. Elle espérait que Alcann et Nennya ne lui en voudraient pas trop.

Nennya Blackney

La Blackney observait, souriait, et laissait faire le chat. Nouvelle entrée dans la salle, discrète, accompagnée de son élève, Lodania vint s'assoir, elle avait pu examiner sa dame de compagnie, et sa vue semblait altérée par les coups qu'elle avait reçu.

Elle se leva, d'un pas léger, elle avanca vers sa belle soeur, elle aussi, était liée à Bulvaï, mais elle était aussi très proche de son fils. Nennya pris son bras, un geste apaisant, rassurant pour la dame qui avait été malmenée. Posant sa main blanche sur la sienne, Lodania n'était pas seule, Nenny veillait comme elle avait veillé sur Hervald.

-Je suis là, courage.

Oui car il en faudrait du courage pour combler ses blessures, qui semblaient bien plus morales que physiques. Elle ferait de son mieux, pour qu'elle se rétablisse et qu'ensemble, elles survivent.

Keur

La porte de cette salle s'ouvrait discrètement par un des serviteurs du Mont, afin de laisser entrer le Vicomte de Thorigni. Les quelques regards se portaient sur lui, la cérémonie avait déja débuté, il inclina légèrement la tête pour s'excuser de ce retard, et guère l'attention de déranger la suite des évènements.

Quelques jours plus tôt, il avait reçu missive d'EStoile, lui faisant part qu'elle allait être annoblie par Mont Saint Michel. Demandant l'autorisation au Duc de quitter Rouen afin de s'y rendre, et l'espoir de pouvoir revoir sa filleule, qui les dernières nouvelles à son égard n'étaient pas des plus appréciables.

Arriver dans cette salle, son regard se portait sur l'assistance, Lodania était présente. Cela rassurait le Vicomte, il ira la voir un peu plus tard. Un léger sourire échangé, il s'installa tranquillement au fond de la salle, laissant le Duc continuer. le Héraut n'était pas très loin, elle veillait... la fatigue se faisait voir sur son visage.

teia

Teïa avait suivit Rolan, le capitaine de la garde mais avait préféré se promener un peu dans la citadelle. Elle essayait de repousser un peu l'entrée dans la salle des hôtes. Ne connaissant pas grand monde, elle se sentait toujours de trop dans ce genre de cérémonie mais aimait quand même voir l'instant ou le vassal prêtait allégeance.

Elle avait tellement traîné que lorsqu'elle pénétra dans la salle la cérémonie était commencée. Elle aperçut Nennya et son mari à côté, puis reconnu Kirah, qu'elle n'avait pas vu depuis son départ de la commanderie, puis Kali, la Dame d'Allanche et Fil. Elle entra sans faire de bruit pour ne pas se faire remarquer et admira la salle qui était merveilleuse, les tableaux et tapisserie étaient magnifique.

Plusieurs personnes recevaient des propriétés récompenses de leur travail. Elle écoutait les serments lorsqu'elle entendit parlait prés d'elle du chat et compris enfin pourquoi depuis quelques temps à la commanderie, elle entendait parler de chat et chaton.

Lodania

Nennya s'était approchée de Loda, lui prenant la main, geste rassurant. Elle avait encore besoin d'être rassurée, ne sachant pas si un jour elle verrait à nouveau. Il lui fallait maintenant prendre de nouveaux repères, car malgré tout, elle voulait continuer à s'occuper du chaton. Il lui procurait un tel bonheur !
La jeune femme percevait ses rires autrement. Elle l'imaginait, ce sourire aux lèvres. Ce petit bonhomme lui faisait oublier bien des maux.

Loda fut sortie de ses pensées en entendant la porte de la grande salle s'ouvrir. Elle fut ainsi rassurée de ne pas avoir été la dernière ^^
Machinalement, elle se tourna vers l'arrivant et lui sourit, sans savoir qui il était.

Estoile prêtait serment. On voyait qu'elle avait habitude de s'exprimer devant une assemblée, elle paraissait si sereine.
Mais Loda la connaissait bien... au fond d'elle, la Diaconesse devait être morte de trouille.
Elle était heureuse qu'Estoile entre dans cette grande famille. Décidément, les destins des deux jeunes femmes étaient liés. Elles étaient amies, Loda était la marraine d'Estoile... elle la considérait comme une soeur. Avec Nennya, cela donnait le trio infernal, même si Lodania avait un peu de mal à retrouver sa joie de vivre d'autrefois. Les blessures étaient encore trop fraîches, il lui fallait du temps.

Alcalnn Blackney

Le Chat hocha la tête aux dires de la jeune femme et retira doucement ses mains. Puis il les frappa et deux serviteurs arrivèrent, l'un portant une branche d'if et l'autre une bourse...

-Estoile de Saint Ursin, maintenant que tu sais que je te dois protection et justice, voici une branche de l'If Ancien qui pousse sur ton domaine, il a été planté du temps des romains et plusieurs hommes n'entoureraient pas son tronc. Que sa robustesse et son age te serve d'exemple. Pour t'aider à t'installer voici une somme qui te permettra d'établir ta personne... En attendant, considères toi ici comme chez toi.

Laissant Estoile repartir, Alcalnn se tourna vers Lodania qui venait d'arriver.

-Lodania, la liste des bienfaits que tu as apportée à ma mesnie est tellement longue que je n'en citerai que quelques exemples à savoir ton dévouement envers mon fils, ton investissement entre ces murs et ta loyauté envers nous. Il était donc temps que je te remercie de t'être si bien occupé de nous en m'occupant moi aussi de toi et en te confiant le fief et le chateau de Longueville au Mont. Tu y sera en sécurité. Si tu le veux bien, jures moi fidélité, service et conseil et je te jure justice et protection. Acceptes et place tes mains dans les miennes... dit il en les tendant...

La jeune femme avait eu un accident récemment et il espérait que cela ne fut pas trop grave...

Atalante

Je suis le guide depuis le ponton, il m'avait parlé de me sécher, mais bon, il y avait trop à faire, maudite marée tiens.
Bon, il me fait pénétrer dans la salle, bien du monde est là, je regarde, je suis pas trop présentable, mais c'est pas grave, après tout, j'en ai fait du chemin pour arriver là, je vais pas faire demi tour maintenant.
J'entre plus posément,visionage de la foule, je reconnais deux ou trois têtes, mes soeurs, au fait, on est venu pour quoi?
Nennya se marie, si c'est cela, j'ai pas de cadeau pour elle, j'aurais du y penser plutôt tiens. Ma marraine est là bas plus loin, prèt d'un monsieur à l'air sérieux.
Ho, mais ça va, elle aussi est habillée en tenu de voyage, bon, pas mouillée elle.
Nennya est là, je m'approche......flic.....floc.........

Salut ma sœur, contente d'être arrivée, mais dit moi, il faut le vouloir, regarde moi, je suis trempe jusqu'à l'os, j'ai prie la marée montante en plein nez. Un vilaine vague juste en arrivant en plus, heureusement, j'ai pu sauver le principale, mon sac de voyage, il est resté sec bien à l'abri de ma cape, tu aurai un endroit pour me changer, parce que sinon, je vais attraper la mort, j'ai les pieds qui baignent.

Je lui montre mes bottes ruisselante et mon sac sec lui. j'arrange rapidement une mèche humide qui me tombe sur les yeux.

valentiane

Valentiane avait quitté précipitamment une autre cérémonie d'allégeance donnée en l'hôtel de Hauteville pour rejoindre à sa demande Estoile qui devait recevoir fief en ce jour. Elle avait chevauché à bride abattue, ce qui aurait fort déplu à son époux qui lui autorisait encore la marche et veillait sur elle comme sur les merveilles du monde antique. Il serait père à nouveau dans quelques mois et prenait son rôle de protecteur très au sérieux... Mais Val n'aurait voulu pour rien au monde manquer ce moment important dans la vie de son amie diaconesse.

Elle entra donc dans la grande salle richement ornée de tentures et meublée avec un goût exquis. Elle chercha du regard Dame Nennya son hôtesse et lui adressa un sourire. La beauté de son hôte avait toujours fasciné Val et elle admirait cette femme d'une grande droiture et d'un courage sans failles. Elle s'arrêta non loin de Keur qu'elle n'avait point revu depuis son départ pour Rouen, le salua et reconnut Lodania...tout était donc vrai, les nouvelles qui lui étaient parvenues n'étaient point racontard de vagabonds. Son coeur se serra. La belle infirmière qui avait donné la vie à son fils n'était plus que l'ombre d'elle même, mais une force intérieure illuminait son visage. Elle irait la voir une fois à l'issue de la cérémonie.

La cérémonie avait déjà commencé et les allégeances se succédaient sous l'oeil attentif de Dame Khirah que Val avait suivi avec quelques heures de retard.....le tour d'Estoile était déjà venu.
Val n'aurait su dire en cet instant qui de la diaconesse ou d'elle était la plus émue. Elle était si heureuse pour son amie, elle si dévouée et toujours si attentive au bonheur de ses petits comme elle aimait à tous nous désigner ainsi.
Val écrasa une petite larme, elle avait décidemment un coeur d'artichaut et ne voulait point se donner en spectacle.
Vint ensuite le tour de Lodania....un bruit étrange de clapotis se fit entendre et un être tout droit sorti des ..eaux apparut...

Balgaroth

Balga avait reçu ne invitation très spéciale de la part de sa soeur de coeur Estoile, pour pouvoir assister a la cérémonie de son anoblissement.
Il était arrivé avec une bonne heure d'avance tant il était excité comme une puce de la voir receuillir les fruits de tout ce qu'elle avait accomplit pour la ville, pour la Normandie et surtout pour tout ce qu'elle apportait aux autres.
Estoile était la personne qu'il aimait le plus au monde, elle était comme sa soeur et il y avait un vrai lien entre eux.

Il écouta avec émotion le serment d'allégence au noble messire Alcalnn et le don de terres et de biens qu'il lui fit. Il ne pu empécher une larme de perler à ses yeux, Estoile était resplendissante, et une vraie noblesse irradiait de tout son être : la noblesse du coeur et de l'âme.
Elle méritait cet hommage et le jeune homme en était ravi.

Cette cérémonie avait été de toute beauté et très émouvante. Balga se leva et alla serrer fort Estoile dans ses bras.

Je suis tellement heureux pour toi mon Estoile, tu merites vraiment cette noblesse que tu as pourtant toujours eu dans le coeur et dans l'âme. Je suis très fier de toi ^^

Il était vraiment ravi pour elle, et tenta une petite révérence en lui faisant un grand sourire radieux !

Nennya Blackney

Gardant sa main dans celle de Lodania, et une autre sur son ventre, elle regardait Estoile, merveilleuse comme à son habitude, sincère, joviale, moult compliments fusaient dans la tête de Nennya. Keur entra, suivit de Teia, radieuse, et Nuage, toute rougissante, la jeune femme salua les personnes, indiquant à Lodania qui ne pouvait voir qui était présent dans la salle.

Alcalnn prononca des mots forts, et Lodania fut demandée, la Blackney aida son amie à se lever, et la fit venir jusqu'à la hauteur de son époux. Déposant un baiser sur sa joue, elle laissa sa dame de compagnie face à son destin.

Badaboum, voilà Atalante, elle ressemblait à Estoile parfois, ce qui faisait sourire Nennya souvent. Un torrent d'eau s'abattit sur le sol, elle sortit brièvement, espérant ne pas perdre une miette de la cérémonie, elle appela "Rolannn", il vint précipitamment à sa rencontre.

-Veuillez accompagner Dame Atalante dans un lieu convenable pour qu'elle se change.

Nennya lui sourit, et lui dit enjouée:

-Contente que tu aies pu venir ma soeur.

Elle retourna dans la salle, la Vicomtesse Valentiane s'était faufilée, n'avait-elle pas le ventre rond?Quelle coïncidence qu'elle aussi est ventre rond en même temps...c'était plutôt locace comme situation. Dame Polissonne, tels une nymphe, vint s'installer à son tour, Estoile avait de nombreux amis, cela n'étonnait guère la jeune femme. Un homme se positionna tout près, lui aussi, ami de la belle Estoile, c'était un plaisir d'accueillir tout ce monde, elle espérait juste que le banquet soit assez grand pour tout cela.

Lodania

Voilà qu'Estoile était maintenant anoblie. Lodania était perdue dans les derniers mots que la diaconesse avait prononcés, lorsqu'elle entendit son propre nom.
Tiens, pourquoi Alcann l'appelait-il ? Il allait bien, il n'avait pas besoin de soins, sa femme étant médecin... et puis de toute façon, la jeune infirmière ne pouvait pas grand chose pour lui en ce moment.
A moins que ce ne fut pour Hervald... Lodania sentit Nennya l'aider à se relever. Heureusement, elle n'avait pas pris son bâton muni d'une clochette comme l'avait suggéré Estoile. Elle se refusait à faire objet de foire, bien que cette petite clochette faisait rire le chaton.

Elle se tourna vers Nennya :

Tu peux me dire ce qui se passe ?

Mais elle n'eut pas de réponse, excepté un baiser sur la joue, et fut conduite devant le Chat, se demandant ce qu'il pouvait bien avoir à lui demander.
C'est alors qu'il prit la parole :

-Lodania, la liste des bienfaits que tu as apportés à ma mesnie est tellement longue que je n'en citerai que quelques exemples à savoir ton dévouement envers mon fils, ton investissement entre ces murs et ta loyauté envers nous. Il était donc temps que je te remercie de t'être si bien occupé de nous en m'occupant moi aussi de toi et en te confiant le fief et le château de Longueville au Mont. Tu y seras en sécurité. Si tu le veux bien, jure-moi fidélité, service et conseil et je te jure justice et protection. Acceptes et place tes mains dans les miennes...

C'est à ses mots qu'elle comprit ce qu'elle faisait devant lui. Il lui faisait une liste de choses qui paraissaient si naturelles pour elle, que terres ou non, elle se savait faire partie de cette famille. Elle considérait Nennya comme sa sœur et, tout comme elle l'avait juré à son frère Bulvaï, elle donnerait jusqu'à son dernier souffle pour les membres de sa famille. Elle avait été éduquée ainsi, et son parrain et sa marraine l'avaient toujours bien guidée sur les chemins du Doute. Son parrain… qui était présent en ce jour. La jeune femme espérait que les relations étaient bonnes entre le Chat et lui, ne voulant pas commettre d'impair en acceptant le cadeau qu'on lui faisait aujourd'hui.

Le Chat lui demandait, si elle l'acceptait, fidélité, service et conseil. Cela ne serait pas promesse difficile à tenir puisqu'elle agissait déjà en ce sens depuis le jour où elle avait mis le pied chez les Montgommery.

Heureusement que Nennya l'avait conduite bien devant lui, car la jeune femme était si troublée par cette demande, qu'elle n'aurait pas voulu prendre les mains d'un autre.
Une petite voix à elle-même allez, c'est pas difficile, tu approches tes mains… droit devant… doucement, pas trop vite et tu les trouveras bien. Pas compliqué, c'est un homme, il a les mains chaudes… bon indice pour les trouver sans difficulté.

Lodania avança ses mains devant elle, jugeant que celles d'Alcann devaient se trouver par là, étant donné sa taille. Elle frôla celles du Vicomte avant de les y poser délicatement. Effectivement, chose injuste, il les avait chaudes, contrairement à elle qui les avait toujours froides… sans compter ses pieds… son parrain aimait la taquiner sur ce détail…

Elle leva les yeux, espérant le regarder lui, bien que n'y voyant rien… Ne pas regarder trop haut, ni trop bas… le milieu juste. Elle lui adressa un sourire, tout en se demandant si elle arriverait à parler aussi bien que son amie Estoile. Une douleur la fit crisper un peu ses mains, mais elle respira profondément, il ne fallait pas qu'elle flanche maintenant… ni jamais.

Alcann Blackney, Vicomte du Mont St Michel… c'est avec grand honneur que j'accepte d'être ta vassale, de continuer d'être à vos côtés.
Ainsi, je te jure fidélité, service et conseil, comme je l'ai été jusqu'à présent, pour toi et ta famille…

Lodania voulait ajouter autre chose, mais elle le ferait plus tard, car cela ne rentrait peut-être pas dans le protocole… ne voulant pas commettre de faute, elle s'arrêta sur ces mots.

Et en retour je sais que j'aurai justice et protection... et amour, se dit-elle en pensant au chaton.